Investir selon vos convictions et vos moyens, c’est possible

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citecoopPublié dans le magazine Cité Coop, avril 2015

On peut lire l’article ici.

Pourquoi vit-on en coop? Par conviction. Pour partager… Pour épargner? Même si, pour plusieurs ménages pauvres, l’épargne est impossible, les membres-locataires, des coopératives d’habitation ont souvent davantage de moyens d’investir qu’ils ne l’imaginent !

En effet, la différence est souvent très importante entre un loyer coopératif et celui sur le marché locatif ou le coût d’une propriété. On parle de plusieurs dizaines, voire centaines de dollars par mois. Pourquoi ne pas en canaliser une partie vers l’épargne? Pourquoi ne pas l’investir ?

« Il y a plusieurs avantages à investir, mais, le plus important c’est de ne pas laisser dormir son argent dans un compte d’épargne, car la combinaison du faible taux d’intérêt et de l’inflation gruge votre pouvoir d’achat au fil des ans », explique Jean Soublière, président de la Fédération ACTIF, un réseau coopératif d’éducation financière.

Alors, comment investir selon ses convictions ? On fait affaire avec un conseiller financier ou on procède de façon autonome.

OÙ PLACER SON ARGENT?

Les experts en finances personnelles suggèrent de payer ses dettes à haut taux d’intérêt (cartes de crédit), avant d’épargner. Puis de canaliser de petits montants, chaque semaine ou à chaque paie, vers un compte REER ou CELI, qui permettent de réaliser des rendements à l’abri de l’impôt.

Pour choisir le bon produit d’épargne ou de placement, on doit connaître ses besoins et établir des objectifs personnels : on met de l’argent de côté pour aller dans le Sud ou en France, payer les études de ses enfants, s’acheter une propriété, une voiture, ou préparer sa retraite ? Chaque projet a sa date d’échéance et un ou des produits financiers appropriés.

SELON LE PRODUIT

Il existe essentiellement deux catégories de produits financiers : les produits d’épar gne et ceux de placement. Les premiers (CPG, dépôt à terme, fonds commun) sont vendus au sein des institutions financières. Vous n’avez qu’à vous présenter à votre caisse ou à votre banque et à faire affaire avec votre représentant attitré. L’avantage : la plupart de ces produits sont sans risque. Le désavantage: la sécurité a un prix, car les rendements sont très faibles ou les frais élevés.

De leur côté, les produits de placement (titres à revenu fixe, FNB, actions d’entreprises), qui sont vendus par l’intermédiaire d’un courtier, offrent un rendement plus élevé. Mais ils sont plus risqués. Pour y voir clair et comprendre les explications de votre conseiller ou investir par soi-même, il vaut mieux vous informer et vous former!

« L’avantage, c’est qu’on a plus de contrôle, reprend M. Soublière. On peut se contenter d’acheter un fonds commun de placement selon les conseils de son représentant. Mais ça demeure un panier de titres abstraits. L’avantage de l’investissement actif, c’est qu’on choisit les titres seul ou avec son conseiller, en fonction de nos objectifs et valeurs. On peut écarter des secteurs ou des entreprises qui polluent, qui ont des pratiques antisyndicales, qui encouragent la violence, les pays corrompus… »

COMMENT SE FORMER?

On peut améliorer ses connaissances avec son conseiller financier et suivre les confé rences ou les cours offerts par des organis mes indépendants, comme l’ACTIF (pour la liste des cours, des  conférences et des webinaires : www.actif.net). Ces formations s’adressent tant aux débutants qu’aux investisseurs expérimentés.

On peut aussi créer ou joindre un club d’investissement. La formule club-école de l’ACTIF permet de partager l’expérience, l’apprentissage, les bons coups. « On y gère collectivement un portefeuille constitué par de petits montants mis en commun, selon la politique de placement votée démocratiquement par les membres », conclut Jean Soublière.

L’ABC de saines finances personnelles

1. Vous ramenez chaque mois à zéro le solde de toutes vos cartes de crédit.

2. Vous gardez assez d’argent comptant pour couvrir toutes vos dépenses mensuelles courantes (y compris l’épargne) dans votre compte chèque.

3. Vous maintenez un fonds d’urgence couvrant toutes vos dépenses courantes pour trois mois dans un compte d’épargne ou un CELI, sous la forme d’un CPG à court terme.

4. Vous créez un fonds pour les grosses dépenses (voiture, vacances dans le sud) dans un deuxième CELI, sous la forme d’un CPG.

5. Vous alimentez votre REER avec de petits virements hebdomadaires ou le jour de la paie (25 $, 50 $, 100 $).

6. Vous faites un budget que vous révisez chaque année. Demandez un coup de main à l’ACEF de votre région (www.consommateur.qc.ca).

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