Plus de respect pour les voyageurs aériens

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avion respectPublié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 25 mai 2017

On peut lire l’article ici.

Enfin, Ottawa va adopter sa charte des voyageurs tant attendue.

Vous souvenez-vous de ce médecin qu’on a expulsé de force d’un avion de United Airlines en avril dernier? Dès l’an prochain, ce sera interdit au Canada.

Pourquoi l’avait-on expulsé? Parce que le transporteur avait surréservé les sièges de son vol. Je me souviens d’avoir été refoulé à Paris parce qu’Air France avait fait de même. On m’avait donné plusieurs centaines d’euros et payé ma chambre d’hôtel. Mon voyage avait été joyeusement étiré de 24 heures dans la Ville Lumière. Malheureusement, les transporteurs canadiens sont loin loin d’être aussi généreux.

Air Canada m’a tout de même remplacé un sac de bottes de ski lourdement endommagé. Pour un autre vol, j’ai dû accepter une escale à Londres sur Air Canada parce qu’Air France avait surréservé son vol direct pour Paris. Je ne compte plus les fois où j’ai cédé ma place à une petite famille, dont les enfants étaient éparpillés dans l’avion. Une de mes connaissances a vu son équipement de hockey expédié à Johannesburg, alors qu’il jouait à Denver.

Fini le stress

Ces désagréments seront chose du passé si l’on se fie au projet de loi déposé la semaine dernière par le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau.

Le nouveau code n’interdira pas la surréservation – qui génère des économies au transporteur, en partie refilées aux clients –, mais le transporteur ne pourra refuser l’embarquement d’un client qui a un billet payé en main. S’il y a encore trop de billets vendus pour le nombre de sièges disponibles, le transporteur devra offrir des compensations à ceux qui accepteront de céder leur siège. Si personne ne se porte volontaire, il devra augmenter la compensation jusqu’à ce qu’un client accepte de prendre un autre vol. Actuellement, le transporteur privilégie le client qui a payé le plus cher, qui voyage souvent avec lui ou en classe affaires.

Et si le transporteur perd ou endommage vos bagages, vous fait attendre sur le tarmac, accuse un retard ou annule un vol, il devra verser une compensation à ses clients. Par contre, les montants n’ont pas encore été fixés par Ottawa. Actuellement, on parle de 200 $ pour les vols intérieurs et de 400 $ pour les vols internationaux pour deux heures de retard chez Air Canada. Espérons que ces compensations vont augmenter, car les transporteurs européens sont tenus à des montants beaucoup plus élevés.

Les transporteurs devront aussi garantir des sièges voisins aux parents qui voyagent avec leurs enfants, sans frais additionnels.

CONSEILS

  • Obtenez une confirmation en ligne de votre billet (jusqu’à 24 heures avant le décollage). Ça augmente vos chances de monter à bord.
  • Payez pour réserver votre siège. Pour quelques dollars, vous montez d’un coup dans la hiérarchie.
  • Si vous ne pouvez souffrir aucun retard, optez pour un forfait plus cher.
  • Au Canada, WestJet ou les transporteurs nolisés ne surréservent pas leurs vols.
  • À l’étranger, les transporteurs à rabais (Southwest, JetBlue, Ryanair, AirAsia) ne surréservent pas non plus.
  • Partez en semaine au lieu du vendredi ou du dimanche.
  • Voyagez léger (pas de bagage en soute si possible).
  • Lecture utile: www.otc-cta.gc.ca/fra/air-averti
  • Pour déposer une plainte à l’OTC: bit.ly/2pqJVoh
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