Né­go­ciez votre contrat de dé­nei­ge­ment dès main­te­nant

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Pu­blié dans le Jour­nal de Mont­réal/​Jour­nal de Qué­bec, sec­tion Dans vos poches, 25 oc­tobre 2017

On peut lire l’ar­ticle ici.

C’est le mo­ment de l’an­née où on ma­ga­sine son dé­nei­geur. Voici quelques trucs pour se pro­té­ger.

Avant tout, est-ce lui qui a sonné à votre porte sans que vous l’ayez sol­li­cité ou est-ce vous qui l’avez contacté ? Dans le pre­mier cas, se­lon la loi, le dé­nei­geur doit dé­te­nir un per­mis de ven­deur iti­né­rant de l’Of­fice de la pro­tec­tion du consom­ma­teur (OPC), au­près du­quel il a versé un cau­tion­ne­ment.

Si vous payez avec une carte de cré­dit, c’est en­core mieux. Vous bé­né­fi­ciez ainsi d’une autre forme de pro­tec­tion, la ré­tro­fac­tu­ra­tion. Et si le dé­nei­geur ef­fec­tue des tra­vaux de pay­sa­ge­ment ou de construc­tion, il dé­tient pro­ba­ble­ment une li­cence de la Ré­gie du bâ­ti­ment du Qué­bec, au­près de la­quelle il a éga­le­ment versé un cau­tion­ne­ment. C’est une pro­tec­tion sup­plé­men­taire.

Pour­quoi j’in­siste tant sur ces ques­tions ? Même si les his­toires d’hor­reur sont plu­tôt rares dans l’in­dus­trie du dé­nei­ge­ment, rap­pe­lez-vous de Mar­tin Teoli : ce dé­nei­geur de Re­pen­ti­gny avait su­bi­te­ment fermé ses portes après avoir en­caissé ses der­niers chèques, en plein hi­ver 2015, lais­sant en plan des mil­liers de clients. De­puis un an, l’OPC a en­re­gis­tré une soixan­taine de plaintes concer­nant le dé­nei­ge­ment.

Plu­sieurs paie­ments

Nor­ma­le­ment, un dé­nei­geur vous de­man­dera un chèque à la si­gna­ture du contrat et un autre, post­daté à la fin de la sai­son. Cer­tains offrent un ra­bais jus­qu’à 10 % si vous payez d’un coup avant le pre­mier flo­con. Comme un contrat de dé­nei­ge­ment ty­pique en mi­lieu ur­bain va­rie de 300 $ à 900 $, à vous de dé­ci­der si une éco­no­mie de 30 $ à 90 $ en vaut la chan­delle. Mon dé­nei­geur, lui, offre à ses clients de longue date de payer d’un seul coup en avril : « Je m’ef­force d’éta­blir une re­la­tion de confiance », dit-il.

Évi­dem­ment, exi­gez un contrat écrit qui com­porte tous les dé­tails : mo­da­li­tés de paie­ment, heures de dé­nei­ge­ment, date de dé­but et de fin de ser­vice…

Ha­bi­tuel­le­ment, un dé­nei­geur va faire son tra­vail dès qu’il tombe plus de cinq cen­ti­mètres de neige. Il va fac­tu­rer plus cher si votre en­trée est en forte pente, ou si vous lui de­man­dez de pel­le­ter votre es­ca­lier.

Vé­hi­cule et neige

Lors de grosses tem­pêtes, le dé­nei­geur passe aux au­rores pour vous per­mettre de sor­tir. Cer­tains exigent par écrit que votre vé­hi­cule ait dis­paru avant une cer­taine heure pour qu’ils puissent fi­nir le tra­vail. Pré­ci­sez ces heures au contrat si vous ne vou­lez pas vous faire ré­veiller en pleine nuit !

Cer­tains contrats dé­taillent l’en­droit où la neige sera dé­po­sée. Y a-t-il des amé­na­ge­ments pay­sa­gers à pro­té­ger ? Sera-t-elle pous­sée dans la rue (dans ce cas, le dé­nei­geur de­vra pro­ba­ble­ment dé­te­nir un per­mis de la mu­ni­ci­pa­lité) ? En­fin, cer­tains contrats pré­cisent que le dé­nei­geur n’est pas res­pon­sable s’il en­dom­mage votre en­trée d’eau, votre clô­ture, votre haie ou votre bac de re­cy­clage…

CONSEILS

  • Consul­tez la ru­brique « Se ren­sei­gner sur un com­mer­çant » de l’OPC (www.opc.gouv.qc.ca ou 1 888 OPC-ALLO) pour vé­ri­fier si le four­nis­seur fait l’ob­jet de plaintes ou de pour­suites. Consul­tez ju­ge­ment.qc.ca pour sa­voir s’il a déjà eu une condam­na­tion.
  • Pour an­nu­ler un contrat de dé­nei­ge­ment se­lon l’OPC : bit.ly/​2yvMttt.
  • De­man­dez des ré­fé­rences à votre client, in­ter­ro­gez vos voi­sins, vos proches, ma­ga­si­nez au­près d’au moins deux dé­nei­geurs.
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