Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 16 novembre 2017

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Tornades, grêle et pluies intenses, inondations. Votre maison est-elle protégée en conséquence ?

Avec le réchauffement climatique, des événements climatiques dévastateurs, qui se produisaient statistiquement tous les 50 ou 100 ans, se succèdent désormais aux cinq, dix ans.

Je me souviens de cette microrafale qui a frappé mon quartier il y a quatre ans. Des morceaux de corniche d’un autre pâté de maisons sont venus frapper la mienne et celle de mon voisin. Heureusement, il n’y a pas eu de dommages. Mais un autre de mes voisins a vu son BBQ sauter la clôture !

« S’ils n’ont pas vécu personnellement de catastrophe naturelle, les gens croient que ça arrive seulement aux autres », commente Jonathan Gadoury, météorologue d’Intact corporation financière. Il m’a présenté les résultats d’un récent sondage omnibus mené l’été dernier, qui révèle que 51 % des Québécois (60 % des Canadiens) ne tiennent pas compte du risque lié au réchauffement climatique lorsqu’ils budgètent l’achat d’une maison. Or, les dégâts causés par le vent et l’eau génèrent, bon an mal an, la moitié des réclamations d’assurance habitation au pays.

De pire en pire

Une pluie intense et ses inondations éclair, qui se produisent une fois aux 100 ans, vont survenir désormais chaque décennie. Comme à Napierville l’été dernier, où l’équivalent de six mois de pluie est tombé en 1 h 30. Les tornades, qui sont plutôt rares au Québec, vont se multiplier. Lachute se remet à peine de celle d’août dernier.

Il ne faut surtout pas sous-estimer le vent. Un arbre déraciné peut fendre une maison en deux ou écraser net une voiture. Un jouet abandonné sur un parterre peut passer au travers de la vitre du voisin comme une balle de fusil.

Coûts à prévoir

Certaines mesures ne coûtent rien. D’autres, très dispendieuses, doivent être planifiées dans le temps, histoire d’économiser en conséquence.

Plus le logement est âgé, plus le budget entretien/rénovations est important. Mais comment en connaître l’ampleur ?

À l’achat d’une propriété, une inspection permettra de lister la plupart des travaux en fonction de l’urgence et du coût.

L’inspecteur ne chiffrera pas les travaux, mais le devis d’un entrepreneur, si. Vous saurez s’il faut mettre de côté 100 $ ou 300 $ par mois pendant deux ou trois ans pour remplacer couverture ou fenestration.

Et avertissez votre assureur dès que vous faites des travaux majeurs ou lorsque vous renouvelez votre contrat.

Conseils

L’eau

• Éliminez les pentes du terrain qui amènent l’eau aux fondations.
• Nettoyez les gouttières chaque printemps et automne (ajouter des extensions).
• Réparez les fissures des fondations.
• Surélevez les objets de valeur dans les sous-sols finis.
• Assurez-vous que la pompe du puisard (sump-pompe) fonctionne bien.
• Vérifiez le calfeutrage et les coupe-froid des portes et fenêtres.
• Nettoyez le clapet du drain principal chaque printemps.
• Votre toit a plus de 20 ans ? Faites-le inspecter par un professionnel.
• Coupez l’eau des robinets extérieurs chaque automne, videz les boyaux d’arrosage.
• Votre chauffe-eau a 10 ans ? Remplacez-le.
• Vérifiez si les tuyaux de votre lave-linge et lave-vaisselle suintent.

Le vent

• Coupez les branches au-dessus de la maison.
• Abattez les arbres morts ou malades.
• Attachez BBQ, chaises de jardin et vélos l’été, les remiser à l’intérieur l’hiver.
• Vérifiez l’état de la cheminée avant de la faire ramoner.
• Vérifiez si les soffites sous les corniches ne sont pas obstrués.