On finance sa voiture chez le concessionnaire ou à la banque?

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financer sa voiturePublié dans Autofocus.ca, 18 avril 2018

On peut lire l’article ici.

Le concessionnaire vous offre un taux à 0%? Pas si vite! Vous pourriez avoir un meilleur financement ailleurs! (NDLR: oui, oui, vous avez bien lu…)

Il y a trois manières de financer l’achat d’un véhicule: comptant, chez le concessionnaire, avec votre institution financière. Mais avant de songer à la manière dont vous allez payer votre prochaine voiture, magasinez de manière stratégique pour pouvoir négocier le prix.

Visitez toujours les concessionnaires durant la journée, préférablement à la fin du mois. Ces derniers sont peut-être tout près d’atteindre leur quota de vente et seront plus réceptifs à vos demandes. Surtout si les nouveaux modèles/année viennent de sortir et que ceux de l’an dernier dorment dans la cour… 

Cela dit, si vous misez sur le modèle de l’année et qu’il est extrêmement populaire, sachez que votre marge de négociation sera presque nulle.

Enfin, affichez une attitude détachée: non, vous n’êtes vraiment pas pressé de vous débarrasser de votre vieux Ford affichant 490 000 kilomètres au compteur, même si on peut voir l’intérieur du bas de ses portières par les perforations de la rouille…

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Si vous avez les moyens de payer votre voiture comptant, n’hésitez pas! Mais tous les consommateurs n’ont pas la capacité d’écrire un chèque. Ou, mieux, de remplir son sac de sport de 30 000$ de beaux billets bruns ou rouges – ce qui, d’ailleurs, fait un peu louche. 

Mais payer sa voiture comptant, c’est s’assurer d’une formidable capacité de négocier son prix de vente. Dans mon entourage, j’ai vu des gens obtenir des réductions entre 3000$ et 10 000$ sur leur véhicule. D’autres se sont négociés des options gratis: climatisation, toit ouvrant, démarreur à distance, marquage antivol, support à vélo, jantes d’aluminium, pneus d’hiver, sièges chauffants…

Sachez que toutes les voitures ne sont pas égales. La marge de manœuvre financière du concessionnaire sera plus grande avec un modèle vendu 50 000$ que celui à 20 000$. Comme sa marge de profit (la différence entre le prix de détail suggéré par le fabricant – le PDSF pour les intimes – et le montant que lui paie le concessionnaire) varie entre 3% et 8%, votre pouvoir de négociation sera meilleur avec une Audi A4 qu’avec une Mitsubishi Mirage… 

Le même principe s’applique aux véhicules d’occasion: la marge moyenne de profit du concessionnaire varie entre 1000$ et 3000$. Si le véhicule accumule de la poussière ou de la neige depuis des mois dans la cour, le vendeur sera très ouvert à diminuer cette marge jusqu’à 50% – et même plus.

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Un moyen efficace de pouvoir acheter comptant, c’est d’obtenir un prêt d’une institution financière. Vous arrivez ainsi chez le concessionnaire avec un chèque… et vous conservez votre capacité inégalée de négociation sur le prix ou les accessoires.

Cela dit, la banque peut vous offrir un taux plus avantageux que celui du concessionnaire – même si ce dernier vous propose un taux de 0%. C’est que si votre concessionnaire vous offre du 0%, mais qu’à l’achat comptant, il vous accorderait un rabais de 4000$ sur le prix de vente, ce n’est plus un financement à 0%!

Par exemple, si le prix d’achat est de 23 990$ et vous obtenez un rabais de 4000$, le coût avec taxes sera de 22 984$. Avec un prêt auto d’une institution financière à un taux de 3,99%, vous aurez payé 25 882$ à la fin du prêt de trois ans… contre 27 583$ après taxes au taux de 0% du concessionnaire.

Certains bénéficient d’un taux plus avantageux avec à une marge de crédit personnelle ou hypothécaire, qu’avec un prêt auto personnel. Mais vous devrez être discipliné et rembourser la marge chaque mois…

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Plusieurs concessionnaires qui vous offrent du financement se font eux-mêmes financer par leur institution financière. Ils obtiennent une commission de celle-ci à chaque fois qu’ils financement un client. Plus le taux offert est élevé, plus généreuse sera la commission. Donc, comme vous le faites pour le prix de vente, magasinez le taux auprès de plusieurs concessionnaires.

La plupart des concessionnaires offrent des rabais parfois considérables sur le prix, mais sachez que ces rabais leur sont remboursés par le constructeur. 

Certes, si un modèle est affiché à partir de 25 000$, mais offert avec un rabais de 2000$, vous «ne payez que» 23 000$. Mais le concessionnaire conserve sa marge de profit comme s’il vous avait vendu le véhicule au prix de 25 000$. 

Vous pouvez donc encore négocier un prix de détail à la baisse, ce qui fera d’autant chuter le coût du financement. Et doit-on vraiment rappeler qu’il ne faut jamais dire au conseiller que vous avez un véhicule à remettre en échange AVANT qu’il vous ait fait son prix final, après rabais?

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Le financement de votre voiture a un coût souvent élevé. Par exemple, de nombreux consommateurs choisissent de ne pas payer comptant pour bénéficier d’un véritable financement à 0%. Ou de profiter d’un taux avantageux, disons 3% ou 5% sur trois à cinq ans. 

Car le rendement moyen sur leurs placements, après frais de gestion et inflation, se situe à 8%. La différence entre un coût de financement de 3% et un rendement de 8% sur trois ans, sur un montant de 30 000$, c’est 4500$ (ou 1500$ par année). 

Sur cinq ans, à un taux de rendement moyen de 5%, avec l’intérêt composé, on parle d’une somme accumulée de 8703$. Ce qui représente plus du quart du coût d’achat de notre exemple… 

Poussons la logique un peu plus loin: investis chaque année sur 30 ans, ces 1500$ ajouteront 104 641$ à votre trésor de guerre pour votre retraite (toujours avec un rendement de 5%).

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Autre aspect très coûteux du financement: l’échéance. Tous les spécialistes en finances personnelles s’entendent: un financement automobile doit avoir une durée moyenne de trois à cinq ans. Oubliez les paiements étalés sur 72 ou 96 mois (lisez ici pourquoi). 

Beaucoup de consommateurs se préoccupent surtout si le paiement peut s’insérer dans leur budget mensuel. Erreur! Plus le paiement est petit, plus il y a de chance que le financement soit étalé dans le temps et… plus le véhicule coûte cher. La conséquence? Vous payez littéralement une fortune en intérêts.

Certains consommateurs se retrouvent également dans la fâcheuse situation de devoir changer de véhicule avant que n’arrive l’échéance du prêt (on appelle ça être «dans l’eau»). Certains concessionnaires en profitent pour gonfler le prix de vente ou «couvrir» le solde du prêt initial dans un nouveau financement. Cette fois, on appelle ça souffrir de la balloune.

Concrètement, votre marge de manœuvre est nulle et le taux d’intérêt sur ce nouveau prêt sera très, très élevé. En fin de compte, vous aurez payé des centaines, peut-être des milliers de dollars pour rien.

Et que se passe-t-il si vous obtenez une augmentation de salaire, gagnez à la loterie, héritez ou un proche vous donne une grosse somme d’argent en cadeau? Vous remboursez vos dettes, à commencer par ce satané prêt auto! Le consommateur avisé aura donc pris soin d’exiger un prêt ouvert, pour éviter d’acquitter des pénalités si l’on décide de faire des paiements mensuels accélérés ou de rembourser le prêt d’un seul coup.

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Autre aspect du financement qui pèse lourd sur vos finances familiales: la dépréciation. Ce coût est défini par la différence entre la valeur de revente de votre véhicule et ce que vous avez payé chez le concessionnaire quand il était neuf. 

Sachez que dès que vous sortez de chez le concessionnaire avec votre voiture flambant neuve, sa valeur vient de chuter de plusieurs milliers de dollars. En moyenne, on parle de 50% au bout de trois ans. Certains modèles (surtout les marques cotées ou les voitures de luxe) ont une dépréciation moins grande que les modèles américains et ceux bas de gamme. La réputation du constructeur, de la marque et le jeu de l’offre et de la demande influent beaucoup sur la dépréciation.

Certains consommateurs se servent de la valeur de leur voiture actuelle pour se négocier un rabais sur une voiture neuve. C’est, généralement, une mauvaise idée. Gardez votre voiture le plus longtemps possible et faites un entretien préventif régulier. Plus vous la gardez longtemps, plus vous diminuez son coût de dépréciation. (Lisez-nous ici pour obtenir un ou deux autres bons tuyaux…)

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Le concessionnaire ou l’institution financière qui vous accordera du financement tentera certainement de vous persuader d’accepter la couverture d’assurance vie (ou assurance prêt). Pire: certains vous diront que «c’est pas cher». 

Ils vous mentent.

Ce type de prêt est calculé sur un pourcentage par tranche de 1000$ de montant financé. L’avantage de cette formule: le coût d’intérêt diminue au fur et à mesure que le prêt est remboursé. Le désavantage: il coûte beaucoup plus cher qu’une couverture d’assurance vie/invalidité parapluie offerte par votre assureur privé ou collectif. 

Comment s’en sauver? Très simplement: refusez l’assurance que vous offre la banque ou le concessionnaire et contactez votre courtier ou agent d’assurance une fois l’achat du véhicule complété pour vérifier si votre couverture est adéquate.

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Avant de visiter les concessionnaires, établissez votre budget total (et mensuel incluant le financement), magasinez sur Internet pour retenir les prix des constructeurs. 

Tenez-vous-en à un ou deux modèles, déterminez les options qui vous intéressent et fixez à l’avance deux ou trois couleurs préférées, avant de négocier avec les vendeurs. Ceux-ci ont plus de marge de manœuvre sur le prix lorsque le véhicule est dans la cour, même s’il n’a pas votre couleur préférée…

Demandez une confirmation écrite du véhicule, des options et de son prix chez chaque concessionnaire avant d’arriver à l’étape du financement. Car si vous faites des démarches de financement auprès de nombreux concessionnaires, votre cote de crédit en sera affectée.

Oh, et n’oubliez pas l’essai routier… comme dirait l’autre, ne partez pas sans lui!

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