Faire des affaires d’or sur Airbnb
Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 2 mai 2018
On peut lire l’article ici.
Le statut de Superhost sur la plateforme Airbnb permet de générer un revenu annuel moyen dans les cinq chiffres.
C’est ce qu’affirmait à la mi-avril la firme de recherches AirDNA. Ainsi, un hôte qui obtient le statut de Superhost voit son revenu moyen par jour de location bondir de 60 % par rapport aux hôtes ordinaires. AirDNA a constaté que les Superhosts peuvent dégager un revenu annuel moyen jusqu’à 30 000 $ US, comparativement à un peu moins de 20 000 $ US pour les hôtes ordinaires.
Le taux d’occupation moyen de ces derniers est de 26 %. Celui des Superhosts : 47 %. Par contre, ces derniers facturent en moyenne 153 $ US par nuitée, contre 170 $ US pour les hôtes ordinaires. Ce qui confirme que les Superhosts maîtrisent avec brio la tarification dynamique (ajuster les tarifs en fonction des périodes plus ou moins achalandées).
Taux de réservation élevé
Les Superhosts ont en moyenne 126 vues hebdomadaires de leurs inscriptions, contre 120 pour les hôtes ordinaires, toujours selon AirDNA. Les Superhosts gagnent 60 % plus que les hôtes ordinaires par jour de location disponible et ont un taux de réservation deux fois plus élevé que les hôtes ordinaires.
Mais ce statut ne s’obtient pas facilement. AirDNA a éliminé de son étude toutes les propriétés disponibles pour moins de six mois en 2017. Des 2,2 millions d’hôtes restants, 392 000 étaient des Superhosts (19,4 % du total).
Même les hôtes ordinaires peuvent générer des revenus appréciables avec leur propriété. Airbnb indique sur sa plateforme que, selon ses propres statistiques, un membre de Montréal peut gagner jusqu’à 1551 $ par mois en devenant hôte s’il loue un logement entier à quatre personnes, à un taux d’occupation de 50 %.
Airbnb prend la peine d’ajouter que ces résultats peuvent varier en fonction de la législation locale. En effet, de nombreux citoyens, groupes communautaires et élus considèrent qu’Airbnb affecte la qualité de vie des propriétaires ou locataires de plusieurs quartiers de Montréal et Québec. Ils considèrent que cette plateforme pousse à la hausse les prix des loyers et diminue la disponibilité des logements loués à long terme. Ils réclament un encadrement plus poussé, voire l’interdiction de cette plateforme dans certains secteurs.
Montréal dans le top 3
Montréal est en troisième place mondiale pour les revenus tirés de la location d’une propriété sur Airbnb, selon des chiffres des firmes AirDNA et Num-beo, repris par Forbes. Fin 2016, une propriété d’un lit générait un revenu mensuel moyen de 719 $ US, comparativement à 787 $ US à Barcelone, le numéro un mondial.
Sur la base des revenus annuels moyens de tous les hôtes des 25 villes présentant le plus d’inscriptions dans le monde, Barcelone domine avec 24 602 $ US, suivie de Prague (14 572 $ US) et Montréal (16 905 $ US). Montréal bat ainsi des villes comme Los Angeles, Berlin, Lisbonne, Paris, Rio, Rome, Toronto, Londres, Tokyo, New York et Shanghai, rapporte Forbes.
CRITÈRES POUR ÊTRE SUPERHOST
- Au moins 10 réservations en 1 an
- 50 % ou plus de commentaires
- Taux de réponse de 90 % ou plus
- Aucune annulation (sauf en cas de force majeure)
- 80 % des commentaires ont obtenu 5 étoiles
- Évaluation globale de 4,8 à partir de juillet prochain