Com­ment fi­nan­cer l’achat de son vé­hi­cule ?

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auto financementPu­blié dans le Jour­nal de Mont­réal/​Jour­nal de Qué­bec, sec­tion Dans vos poches, 2 mai 2018

On peut lire l’ar­ticle ici.

Le meilleur moyen d’ache­ter une voi­ture, c’est d’éco­no­mi­ser pen­dant des an­nées et payer comp­tant. C’est alors plus fa­cile de né­go­cier le prix.

J’ai été té­moin de baisses de plu­sieurs mil­liers de dol­lars ou de ca­deaux gra­tuits (cli­ma­ti­sa­tion, toit ou­vrant, dé­mar­reur à dis­tance, sup­port à vélo, sièges chauf­fants, etc.) lors d’un paie­ment comp­tant.

Mais tous n’ont pas les moyens d’ac­cu­mu­ler cette épargne. Et les plus sages d’entre nous pré­fé­re­ront em­prun­ter à taux avan­ta­geux pour ache­ter leur voi­ture, afin d’ob­te­nir des ren­de­ments plus im­por­tants sur leurs in­ves­tis­se­ments ou de rem­bour­ser des soldes ac­cu­mu­lés sur leurs cartes de cré­dit.

Fi­nan­ce­ment à 0 %

Le fi­nan­ce­ment le plus avan­ta­geux qui soit est nor­ma­le­ment ce­lui du conces­sion­naire à 0 %. Si­non, son taux doit être com­pé­ti­tif com­paré à un prêt ban­caire.

Mais, in­siste Jim Turn­bull, di­rec­teur chez Mazda Ga­briel, ce taux doit s’ap­pli­quer au prix de vente fi­nal, après les ra­bais of­ferts par le construc­teur et le conces­sion­naire ; y com­pris la va­leur ré­si­duelle (moins le fi­nan­ce­ment) de votre voi­ture re­prise par le conces­sion­naire.

Donc, si un « vrai » fi­nan­ce­ment à 0 % s’ap­plique au prix de vente fi­nal, on peut alors faire des com­pa­rai­sons.

Par exemple, si le prix d’achat est de 23 990 $ et que vous ob­te­nez un ra­bais de 4000 $, le coût avec taxes sera de 22 984 $.

Avec un prêt-auto d’une ins­ti­tu­tion fi­nan­cière à un taux de 3,99 %, vous au­rez payé 25 882 $ à la fin du prêt de trois ans… contre 27 583 $ après taxes au taux de 0 % du conces­sion­naire.

Mais l’exemple pour­rait ne plus te­nir si le fi­nan­ce­ment s’éta­lait sur six ans ou avec un ra­bais du construc­teur plus élevé (ce qui ar­rive sou­vent).

Cer­tains bé­né­fi­cient d’un taux plus avan­ta­geux grâce à leur marge de cré­dit hy­po­thé­caire. Mais ça de­mande la dis­ci­pline de la rem­bour­ser chaque mois.

Né­go­cia­tions

Avant de né­go­cier un prix, sa­chez que la marge de ma­nœuvre fi­nan­cière du conces­sion­naire sera plus grande avec un mo­dèle vendu 50 000 $ que ce­lui à 20 000 $. Et sa marge de pro­fit (la dif­fé­rence entre le prix de dé­tail sug­géré par le fa­bri­cant et le mon­tant que lui paie le conces­sion­naire) va­rie entre 3 % et 8 %. « Moi, sé­rieu­se­ment, je pré­fère vendre une voi­ture qu’un fi­nan­ce­ment. Mais je n’hé­si­te­rai pas à of­frir les ou­tils de fi­nan­ce­ment du construc­teur pour rendre ser­vice au client en fonc­tion de son bud­get. Le client doit faire ses cal­culs », com­mente M. Turn­bull.

CONSEILS

  • Plu­sieurs dé­marches de fi­nan­ce­ment chez au­tant de conces­sion­naires af­fec­te­ront votre cote de cré­dit.
  • De­man­dez tou­jours un prêt ou­vert au­près de l’ins­ti­tu­tion fi­nan­cière ou du conces­sion­naire, pour pou­voir le rem­bour­ser plus vite sans pé­na­lité.
  • Ou­bliez les fi­nan­ce­ments de plus de 60 mois : les in­té­rêts coûtent une for­tune.
  • Chez le conces­sion­naire, ne vi­sez pas un paie­ment men­suel abor­dable. Ma­ga­si­nez sur­tout le prix de vente et le taux d’in­té­rêt.
  • Sur­veillez les coûts de trans­port et de pré­pa­ra­tion, li­sez les pe­tits ca­rac­tères.
  • Conser­vez votre vé­hi­cule long­temps pour di­mi­nuer le coût de dé­pré­cia­tion (qui re­pré­sente en moyenne 50 % du prix d’achat au bout de trois ans).
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