car2go et Com­mu­nauto ob­tiennent plus de sta­tion­ne­ment dans Mont­réal

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car2go communautoPu­blié dans Au­to­fo­cus.ca, 11 mai 2018

On peut lire l’ar­ticle ici.

Les usa­gers des ser­vices d’au­to­par­tage à Mont­réal ont le cœur à la fête. Car leurs ter­ri­toires s’agran­dissent.

L’ad­mi­nis­tra­tion de la mai­resse Va­lé­rie Plante a agrandi il y a quelques jours la carte de car2go et d’Au­to­mo­bile, le ser­vice équi­valent chez Com­mu­nauto. Do­ré­na­vant, on pourra uti­li­ser ces ser­vices d’au­to­par­tage dans Ahunt­sic (entre le che­min de fer du CP et le boul. Saint-Mi­chel). 

Par ailleurs, la zone s’élar­git à l’ar­ron­dis­se­ment de Ville-Ma­rie (centre-ville, vil­lage gai, Quar­tier la­tin et Vieux-Mont­réal), au­pa­ra­vant hors de por­tée. Dé­sor­mais, on peut s’y rendre à l’ouest, entre les rues At­wa­ter et de la Mon­tagne, et, à l’est, entre Fron­te­nac et Am­herst. De plus, des em­pla­ce­ments sont dis­po­nibles pour les vé­hi­cules élec­triques en au­to­par­tage au centre-ville (zones 405).

Tra­di­tion­nel­le­ment, l’au­to­par­tage était of­fert dans les ar­ron­dis­se­ments de Mer­cier-Ho­che­laga-Mai­son­neuve, Ro­se­mont-La Pe­tite-Pa­trie, Ou­tre­mont et Ver­dun. Mais voilà que cer­taines pe­tites por­tions ré­si­den­tielles d’Ou­tre­mont et de Ver­dun, au­tre­fois in­ter­dites, s’ajoutent dé­sor­mais au ter­ri­toire de ces ser­vices, qui ne l’ont pas eu fa­cile ces der­nières an­nées, mal­gré leur po­pu­la­rité.

C’est que l’ad­mi­nis­tra­tion de De­nis Co­derre avait blo­qué leur dé­ve­lop­pe­ment, puisque le maire vi­sait une flotte en­tiè­re­ment élec­trique. Or, tous les ex­perts consi­dé­raient cette po­si­tion in­te­nable: l’ex­ploi­ta­tion d’une voi­ture élec­trique en libre-ser­vice de­meure oné­reuse, et le ser­vice ac­tuel, of­fert sur­tout par des vé­hi­cules hy­brides chez Com­mu­nauto et à faible consom­ma­tion (Smart) chez car2go, se jus­ti­fie am­ple­ment du point de vue des émis­sions de GES. 

Comme ces voi­tures sont sans cesse sur la route, elles contri­buent à di­mi­nuer le re­cours to­tal à la voi­ture pri­vée pour les dé­pla­ce­ments ur­bains.

Ainsi, la nou­velle ad­mi­nis­tra­tion de la mai­resse Va­lé­rie Plante a changé la donne: do­ré­na­vant, tout ar­ron­dis­se­ment qui dé­sire ajou­ter le ser­vice sur son ter­ri­toire n’a qu’à faire une de­mande à l’ad­mi­nis­tra­tion Plante et aura le feu vert.

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Une note per­son­nelle, si vous per­met­tez: pra­ti­que­ment toute per­sonne qui dé­couvre ce mode de trans­port ré­vo­lu­tion­naire l’adopte ra­pi­de­ment. Je pos­sède moi-même une au­to­mo­bile, mais je la laisse dans mon ga­rage dès que je dois me rendre en ville. 

Au­tour de moi, plu­sieurs uti­li­sa­teurs af­firment eux-aussi que ces ser­vices sont par­fois ma­giques: on lo­ca­lise une voi­ture et on la ré­serve avec son té­lé­phone in­tel­li­gent; on se sert de sa carte Opus ou de l’ap­pli­ca­tion du té­lé­phone pour la dé­ver­rouiller et on dé­colle; à des­ti­na­tion, on laisse le vé­hi­cule en ver­rouillant les portes avec son té­lé­phone ou sa carte Opus. Merci. Bon­soir!

Mais LE plus grand avan­tage de ce ser­vice, c’est la vi­gnette 403. Pour les ha­bi­tués, elle vous per­met de vous sta­tion­ner pra­ti­que­ment par­tout sur le ter­ri­toire des­servi, qui est clai­re­ment dé­li­mité par la carte af­fi­chée sur le té­lé­phone. Évi­dem­ment, ça ex­clut les par­co­mètres (à moins de payer pour un ar­rêt tem­po­raire) et les por­tions de rues où c’est in­ter­dit de se ga­rer, comme les ar­rêts d’au­to­bus. 

Pour­quoi est-ce un avan­tage? Parce que la grande dif­fi­culté d’uti­li­ser sa voi­ture en ville, c’est le sta­tion­ne­ment: on tourne en rond pen­dant de longues mi­nutes afin de dé­ni­cher une place, sou­vent payante. Avec l’au­to­par­tage, cette étape saute. Et le sta­tion­ne­ment est gra­tuit.

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Autres avan­tages de l’au­to­par­tage: comme pro­prié­taire d’une voi­ture, à chaque fois que je me sers de ce ser­vice, j’ac­cu­mule moins de ki­lo­mètres au comp­teur de mon vé­hi­cule. J’étire donc sa du­rée de vie et di­mi­nue le coût de son amor­tis­se­ment.

Et… pas be­soin de s’oc­cu­per de l’en­tre­tien, ni de s’as­su­rer ou de faire le plein (sauf en cas de né­ces­sité, mais alors c’est rem­boursé par le ser­vice). On peut aussi faire plu­sieurs ar­rêts et conser­ver la clé sur soi, si on a de nom­breuses courses à faire.

Com­bien ça coûte? Entre 35 et 47 cents la mi­nute. Un tra­jet de quelques ki­lo­mètres coûte donc l’équi­valent du trans­port en com­mun, ou moins cher. En te­nant compte de tous les frais, qui va­rie se­lon qui pro­pose quoi au Qué­bec, c’est ma­jo­ri­tai­re­ment moins coû­teux que d’uti­li­ser sa propre voi­ture ou le taxi. 

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Au­to­mo­bile (Com­mu­nauto) et car2go connaissent une forte crois­sance à Mont­réal. Par exemple, la flotte en au­to­par­tage chez Com­mu­nauto double chaque an­née de­puis 2013. «Ça nous a pris 20 ans pour at­teindre 1200 vé­hi­cules Com­mu­nauto, contre cinq ans pour 600 vé­hi­cules en libre-ser­vice, confirme Marco Vi­viani, vice-pré­sident, dé­ve­lop­pe­ment stra­té­gique chez Com­mu­nauto. Au­jour­d’hui, notre flotte compte 1700 vé­hi­cules à Mont­réal et 2000 au Qué­bec (grand Mont­réal, Qué­bec, Ga­ti­neau, Sher­brooke).» No­tez que le ser­vice Au­to­mo­bile n’est tou­te­fois dis­po­nible qu’à Mont­réal et à Qué­bec/​Lé­vis. 

La flotte de Com­mu­nauto compte en­core quelques ber­lines Ya­ris (em­blé­ma­tiques des dé­buts), cinq Ford Fo­cus Élec­triques, une di­zaine de Che­vro­let Volt, au­tant de Nis­san Versa, 85 Nis­san Leaf et plu­sieurs cen­taines de Toyota Prius C.

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La flotte de car2go com­porte 460 vé­hi­cules, es­sen­tiel­le­ment des Smart Fortwo. Mais, en juillet 2017, car2go a ajouté une cen­taine de Mer­cedes-Benz CLA à trac­tion in­té­grale et GLA quatre portes, of­ferts à 47 cents la mi­nute. De plus, ce mois-ci, l’en­tre­prise (une fi­liale de Daim­ler North Ame­rica) ajoute une ving­taine de Smart Fortwo élec­triques à sa flotte mont­réa­laise, une pre­mière. 

Car2go a 50 000 membres à Mont­réal et plus de 2,7 mil­lions dans le monde, qui conduisent plus de 14 000 vé­hi­cules dans 26 villes. Les clients mont­réa­lais ont en­re­gis­tré 10 mil­lions de ki­lo­mètres (as­sez pour faire le tour de la Terre 250 fois) de­puis son lan­ce­ment, en no­vembre 2013

En sep­tembre 2016, le groupe PSA (Peu­geot et Ci­troën) in­ves­tis­sait dans le dé­ve­lop­pe­ment in­ter­na­tio­nal de Com­mu­nauto. PSA pos­sède le ser­vice d’au­to­par­tage Au­to­lib, qui ex­ploite une flotte de 3900 Bol­loré Blue­car 100% élec­triques dans la ré­gion mé­tro­po­li­taine de Pa­ris.

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Chez Com­mu­nauto, le dé­pla­ce­ment ty­pique du ser­vice Au­to­mo­bile dure 1h10 en moyenne, et pas plus de 10 ki­lo­mètres. Ailleurs dans le monde, le tra­jet ty­pique est de 30 mi­nutes. 

Cer­tains uti­li­sa­teurs conservent la voi­ture toute la jour­née: ils dis­posent d’un ta­rif qui équi­vaut à une ré­ser­va­tion d’un jour au­près du ser­vice de base Com­mu­nauto. Le phé­no­mène sur­vient sou­vent les jours d’af­fluence, alors qu’on doit ré­ser­ver une Com­mu­nauto et que l’offre est sou­vent épui­sée.

La plu­part des uti­li­sa­teurs s’en servent pour faire leurs courses ou ac­com­pa­gner des gens en vi­site (ex. : per­sonnes âgées), des opé­ra­tions dif­fi­ciles à ef­fec­tuer à vélo ou en trans­ports en com­mun. Bon nombre d’uti­li­sa­teurs sont des ur­bains qui ne pos­sèdent pas de voi­ture, dont de très nom­breux Mil­lé­niaux. Plu­sieurs per­sonnes de mon en­tou­rage ont même vendu leur voi­ture pour être membres des deux ser­vices.

D’autres, et c’est mon cas, voyagent de­puis un ter­ri­toire mal des­servi par le trans­port en com­mun, sou­vent en pé­ri­phé­rie, pour se rendre à une sta­tion de mé­tro, afin d’évi­ter la co­hue des heures de pointe. C’est le cas dans Mer­cier-Est (Té­treault­ville), Ver­dun et Ahunt­sic.

L’ap­pli­ca­tion per­met de sé­lec­tion­ner une voi­ture élec­trique – un type de mo­to­ri­sa­tion im­men­sé­ment po­pu­laire chez les uti­li­sa­teurs. Croyez-en mon ex­pé­rience, il y a tou­jours suf­fi­sam­ment d’éner­gie pour se rendre à des­ti­na­tion sans pro­blème. Ce n’est pas le cas? Le sys­tème rend le vé­hi­cule in­dis­po­nible et l’opé­ra­teur en­voie une équipe pour dé­pla­cer le vé­hi­cule vers la borne de re­charge la plus proche.

Com­mu­nauto dis­pose de ses propres bornes et du plus grand parc de vé­hi­cules élec­triques en au­to­par­tage au pays (le deuxième en Amé­rique du Nord). «On fait notre ef­fort pour li­mi­ter les GES, mais l’ex­ploi­ta­tion coûte plus cher que les vé­hi­cules à es­sence, confirme M. Vi­viani. Le prix d’achat est pra­ti­que­ment le double d’un vé­hi­cule à es­sence, on doit payer du per­son­nel pour les re­char­ger et les pièces sont plus chères. Mais la voi­ture élec­trique, c’est l’ave­nir.»

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