Guillaume Du­lude, as de la neu­ro­psy­cho­lo­gie cog­ni­tive

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Pu­blié sur le site web du Ré­seau M, 5 sep­tembre 2018

On peut lire l’ar­ticle ici.

LA QUÊTE DU BON­HEUR, EN OC­CI­DENT, C’EST COM­PLIQUÉ! GUILLAUME DU­LUDE JOUE JUS­TE­MENT UN RÔLE DE GUIDE, MAIS EN AP­PLI­QUANT LES DERNIÈRES DÉCOU­VERTES SCIEN­TI­FIQUES.

Notre qua­lité de vie est in­trin­sè­que­ment liée à nos in­ter­ac­tions so­ciales et avec notre en­vi­ron­ne­ment. Pour une ma­jo­rité d’entre nous, elle se me­sure au suc­cès, à la réus­site fi­nan­cière et so­ciale. Notre sys­tème éco­no­mique a im­posé plu­sieurs concepts du bien-être : « On a ma­té­ria­lisé cer­taines émo­tions et ça s’est tra­duit par une quête sans fin pour ob­te­nir le bon­heur, ex­plique-t-il. Quand ça ne marche pas, on peut blâ­mer le sys­tème, la culture, l’éco­no­mie, mais ça fait juste par­tie de l’évo­lu­tion de l’hu­ma­nité. En réa­lité, nous man­quons de moyens pour pas­ser au tra­vers de toute l’in­for­ma­tion et des pres­sions so­ciales qui nous sont bom­bar­dées chaque jour, et qui nous offrent des op­tions à l’in­fini pour at­teindre le bon­heur. C’est dif­fi­cile de faire face à tous ces choix, toutes ces pos­si­bi­li­tés. »

D’au­tant plus que, chaque se­conde, la fa­çon dont on com­mu­nique in­fluence nos in­ter­ac­tions so­ciales. Or, nous avons très peu conscience de la ma­nière dont notre cer­veau ré­agit, en temps réel, à toutes ces in­ter­ac­tions. À un mo­ment donné de leur vie, des tas de gens ayant de lourdes res­pon­sa­bi­li­tés, comme des en­tre­pre­neurs, connaissent une baisse no­table de plai­sir. Ils ont moins d’al­lant, moins de lea­der­ship, se sentent pla­fon­ner dans leur vie pro­fes­sion­nelle et per­son­nelle. Ils se consi­dèrent même par­fois sur une pente des­cen­dante…

« On leur pro­pose sou­vent de man­ger ve­gan ou de faire de la mé­di­ta­tion, re­prend Guillaume Du­lude. Ce n’est pas dé­nué de qua­li­tés. Mais la mé­di­ta­tion, c’est zen. C’est, d’une cer­taine ma­nière, faire abs­trac­tion des dé­fis du quo­ti­dien, c’est sur­tout une sorte d’évi­te­ment. Il faut, au contraire, en ap­prendre da­van­tage sur notre conscience dy­na­mique : com­prendre les mé­ca­nismes du cer­veau pour pou­voir agir sur soi de ma­nière ef­fi­cace et concrète. » Dans cette op­tique, la firme de Guillaume Du­lude, Psy­chom, offre des stra­té­gies de com­mu­ni­ca­tion qui créent des im­pacts re­la­tion­nels fiables et du­rables en contexte pro­fes­sion­nel et per­son­nel.

CONTRI­BUER

Il y a une quin­zaine d’an­nées, Guillaume Du­lude fon­dait son en­tre­prise au­tour d’une ap­proche de la neu­ro­psy­cho­lo­gie cog­ni­tive. « Jeune, j’avais be­soin de ré­ponses. Je me suis lancé dans un che­mi­ne­ment pour réa­li­ser que je n’étais pas seul avec mes ques­tion­ne­ments. J’ai sur­tout com­pris que les for­mules à la mode, pro­ve­nant de la psy­cho­pop ou, par exemple, la pro­gram­ma­tion neu­ro­lin­guis­tique (PNL), ne fonc­tionnent pas. Pour moi, ces ap­proches sont une in­sulte à l’in­tel­li­gence hu­maine. Elles rendent les gens dé­pen­dants des autres. Je cher­chais des ré­sul­tats concrets, me­su­rables, ob­ser­vables scien­ti­fi­que­ment, pas des croyances… Je me suis na­tu­rel­le­ment tourné vers des études en psy­cho­lo­gie. Puis, j’ai créé Psy­chom parce que je sen­tais que je pou­vais ai­der les gens qui avaient des ques­tions si­mi­laires aux miennes. »

Avant d’en­ta­mer sa vie d’adulte, il s’est pas­sionné pour la ro­bo­tique, se mé­ri­tant même une bourse de Pratt&Whit­ney Ca­nada. Puis, il de­vient ath­lète de haut ni­veau, fait en­suite le tour du monde avec moins de 5 000 $ pour per­fec­tion­ner ses ap­ti­tudes à com­mu­ni­quer (il parle neuf langues), fonde Psy­chom, en­seigne la psy­cho­lo­gie de la com­mu­ni­ca­tion (il ter­mine ac­tuel­le­ment un doc­to­rat en neu­ro­psy­cho­lo­gie à l’UQAM), mul­ti­plie les voyages. Sans par­ler la langue, il fi­nit par pas­ser neuf mois au sein des der­nières tri­bus can­ni­bales de l’his­toire, en Pa­poua­sie Nou­velle-Gui­née, ce qui a donné un re­por­tage dif­fusé à Ca­nal D. De­puis ce temps, il pré­pare un film de fic­tion qui se dé­rou­lera chez les Ko­ro­wai, une autre tribu pa­poue qui vit à la cime d’arbres géants.

Guillaume Du­lude s’est lancé en af­faires pour contri­buer avant tout à l’ex­pé­rience hu­maine. Ra­pi­de­ment, il se dé­ve­loppe une clien­tèle de lea­ders, de gens très per­for­mants, mais qui se sentent pla­fon­nés, qui ont be­soin d’al­ler plus loin. Il coache aussi des couples. « Cer­tains de mes clients gèrent des for­tunes ou de grandes équipes, ont d’énormes res­pon­sa­bi­li­tés, dit-il. Je leur per­mets de re­prendre en main leur conscience fonc­tion­nelle. Et d’al­ler plus loin. »

Un ar­ticle de Sté­phane Des­jar­dins.

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