Frédéric Dion se considère comme un scout qui n’a jamais décroché!

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Publié sur le site web du Réseau M, 19 septembre 2018

On peut lire l’article ici.

L’AVENTURIER COLLECTIONNE LES EXPÉRIENCES HORS NORMES : SURVIVRE PENDANT DES JOURS SANS EAU, NOURRITURE, NI GPS DANS LE GRAND NORD, TRAVERSER L’ANTARCTIQUE À SKI, COURIR 33 MARATHONS EN SEPT SEMAINES, NAVIGUER DES MILLIERS DE KILOMÈTRES SUR L’OCÉAN, SAUVER DES SKIEURS PERDUS DANS LES ALPES (ET GAGNER UNE MÉDAILLE AU PASSAGE) …

Dernière aventure en date : 2 700 km en kayak, en plein milieu du Québec, jusqu’à la baie d’Ungava.

« Je choisis mes projets d’aventure un peu au hasard, dit-il. Je regarde une carte et je me dis que j’aimerais faire ceci, aller là… Il faut que je sois frappé par une étincelle de rêve. Puis, l’étincelle devient un feu : le seul moyen de l’éteindre, c’est de faire l’expédition. »

N’allez pas croire que Frédéric Dion est un doux rêveur. Chacun de ses exploits est méticuleusement préparé. « Au début, je ne l’avais pas réalisé, commente-t-il. À force de négocier avec des commanditaires et des fournisseurs, de développer un réseau de contacts d’affaires, j’étais devenu un entrepreneur. »

Frédéric Dion ne connaissait rien au monde des affaires ni de l’entrepreneureuriat. Il n’a jamais été sensibilisé à cette réalité dans sa jeunesse. C’est par sa passion de l’aventure qu’il est venu, petit à petit, à devenir une « marque ».

« J’ai rapidement été sollicité par les Grands explorateurs et leurs équivalents européens. J’ai donné 35 conférences jusqu’à présent en Belgique seulement, 130 en France. Je fais ce métier professionnellement depuis 16 ans. Les projets s’additionnent. J’ai acquis assez d’expérience pour pouvoir mentorer certains jeunes aventuriers, comme Mylène Paquette (NDLR : la Québécoise qui a traversé l’Atlantique à la rame). »

POURQUOI FAIRE CE MÉTIER DE FOU?

Frédéric Dion l’avoue : il a détesté les études : « Je me suis donc résigné à faire un métier difficile ! Mais c’est le plaisir de connaître de nouveaux territoires, et de se découvrir à travers ces expériences, qui me pousse chaque fois à entreprendre un nouveau défi. »

La particularité de notre aventurier? La polyvalence de ses aventures et du mode de déplacement : kayak, course, ski, paramoteur, marathons, parapente, etc. À chaque aventure, il se sert de l’expérience acquise pour l’adapter à la suivante. « Au final, la difficulté donne de la valeur à la réussite du projet, dit-il. C’est exactement comme ça que ça fonctionne dans le monde des affaires. Toutes les valeurs pour réussir en aventure, ce sont les mêmes en entrepreneuriat. On doit aller plus loin que le chemin qu’on a parcouru, ou que les autres ont parcouru. »

« Abraham Lincoln a déjà dit que s’il avait quatre heures pour couper un arbre, il en prendrait trois pour aiguiser sa scie, reprend-il. En aventure, la clé du succès, c’est la préparation. Tout comme en affaires : un entrepreneur doit peaufiner son plan stratégique, tenter d’anticiper l’imprévisible, consulter des gens qui sont passés par là… »

En toute logique, le mentorat pour entrepreneurs fait clairement partie de son approche. « Ça permet d’obtenir des connaissances complètement différentes de ce que je fais, dit-il. J’obtiens un angle inédit. J’effectue un recul salutaire. Je ne me vois pas continuer sans un mentor. »

Une collaboration de Stéphane Desjardins.

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