Des cotisations inutilisées
Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 2 février 2019
Nombreux sont les contribuables qui ne savent pas qu’ils ont accumulé des droits de cotisation REER inutilisés !
Concrètement, vous avez le droit de cotiser à votre REER jusqu’à 18 % de votre salaire de l’année précédente, jusqu’à un plafond de 26 230 $ en 2018. Mais, pour une majorité de contribuables, il est possible de cotiser plus. Beaucoup plus ! Comment ? En utilisant leurs droits de cotisation inutilisés.
C’est que depuis 1991, les gouvernements permettent aux contribuables d’accumuler des droits REER.
Par exemple, votre cotisation maximale permise pour 2018 est de 12 000 $, mais si vous ne cotisez que 2000 $, le solde (10 000 $) est ajouté aux droits de cotisation inutilisés au fil des ans.
Au Canada, il y aurait pour un billion (mille milliards) de dollars de droits de cotisation REER inutilisés. Les Québécois en auraient accumulé pour 110 milliards.
Cotiser le plus possible
Mettons que vous avez 40 ans et que votre salaire annuel est de 55 000 $, vous avez droit de cotiser annuellement 18 %, soit 9900 $. Si vous voulez prendre votre retraite à 60 ans, il vous reste donc 19 années pour cotiser, pour un montant total de 188 100 $. Mais si vos droits de cotisation accumulés totalisent 80 000 $, imaginez le rendement à l’abri de l’impôt que vous pourriez obtenir sur cette somme !
Vous pouvez cotiser un montant annuel supplémentaire de 4210 $, ou 81 $ par semaine, sur les prochains 19 ans, en sus de vos cotisations actuelles. Par contre, avec le remboursement d’impôt, et si votre taux marginal d’imposition est de 38 %, cette somme est ramenée à 47 $ par semaine. C’est atteignable, n’est-ce pas ?
Vous pouvez également emprunter 4210 $ chaque année pour les prochains 19 ans. En tenant compte du remboursement d’impôt, qui sera intégralement canalisé au remboursement du prêt, votre coût hebdomadaire risque de dépasser les 47 $. Et le rendement devra être plus élevé que le taux d’intérêt du prêt, en tenant compte de la déduction d’impôt. De plus, votre capacité d’emprunt sera affectée.