S’assurer contre les inondations en zones risquées

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Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 26 février 2019

On peut lire l’article ici.

Le printemps s’en vient. C’est la saison des inondations. Êtes-vous couvert par votre assurance?

Il y a quelques mois, Co-operators annonçait une couverture d’assurance contre « les ondes de tempête».

Concrètement, ça signifie que les propriétaires de maisons peuvent désormais s’assurer contre les inondations causées par les débordements de lacs, de rivières, les vagues causées par les tempêtes et les refoulements d’égout ou de fosse septique reliés aux inondations.

La nouveauté : même les gens qui habitent dans les zones de grand risque sont couverts.

Risque élevé

L’assureur a commandé une étude à l’Université de Waterloo qui a révélé que 94 % des Canadiens habitant dans de telles zones ne sont pas conscients des risques qu’ils courent.

L’assureur a lancé un site web (eau.cooperators.ca) qui permet de vérifier si votre résidence est située dans une telle zone.

Ce fut le cas pour certains propriétaires de l’ouest de Montréal, de Laval et de Gatineau, lors des inondations du printemps 2017. Et les gens qui habitent dans les zones côtières (souvenez-vous des grandes marées de Gaspésie de 2010) sont également à risque d’inondations causées par de grandes vagues, normalement exclues des polices habitation.

Co-operators a développé des modèles de risque sophistiqués pour couvrir les zones de tempête. Seuls les tsunamis sont exclus. Le produit est offert sous la forme d’un avenant (ajout au contrat d’assurance) dont le prix varie (de quelques dizaines à quelques centaines de dollars) selon la couverture, le risque et la franchise.

Signalons que, ces dernières années, plusieurs municipalités ont revu leurs cartes de zones inondables, un fait que de nombreux propriétaires ignorent.

Desjardins lançait, en 2017, sa propre protection inondations, mais destinée aux propriétés situées dans les zones à faible ou moyen risque. Dans les zones à faible risque, l’avenant couvre gratuitement les dommages causés par le débordement d’une étendue d’eau ou la rupture d’un barrage, par exemple. Dans les zones à risque moyen, l’avenant se vend, en moyenne, entre 30 $ et 100 $, selon le contexte (risque, franchise, valeurs des biens, etc.).

Desjardins ne couvre toutefois pas contre les inondations les propriétés situées dans des zones à risque élevé (ou carrément inondables). L’assureur estime à 5 % la proportion de ces propriétaires au sein de ses assurés. Environ 80 % des clients de Desjardins sont situés dans une zone à faible risque et 15 % dans une zone à risque moyen.

Chez Intact, Bélair Direct et Assurance Banque Nationale, 90 % des clients sont admissibles à un avenant contre les inondations.

L’assureur confirme que très peu de ses clients habitent dans une zone à risque élevé.

CONSEILS

  • Faites l’inventaire de vos biens (grille gratuite : infoassurance.ca/fr/documents-outils).
  • Vérifiez et nettoyez votre clapet antirefoulement chaque deux ou trois ans.
  • Ce qui est couvert ou non par votre assurance habitation : infoassurance.ca/fr/assurance-habitation/reclamer/couvert-ou-pas.
  • Vous êtes propriétaire d’un condo ? C’est surprenant, mais les refoulements d’égout peuvent survenir. L’avenant s’impose, car les montants d’assurance souscrits par de nombreux syndicats de copropriété sont insuffisants.
  • Consultez le guide de prévention des inondations de sous-sols sur le site internet de l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques.
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