Attention aux «faux particuliers» vendeurs de voitures sur le web

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Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 3 novembre 2020

On peut lire l’article ici.

Ils affichent leur voiture à vendre sur le web. Souvent, c’est une arnaque. Comment reconnaître les faux particuliers ?

Ils sont plus nombreux qu’on le croit. Le phénomène est tellement grave que les autorités sévissent régulièrement. En 2018, l’Office de la protection du consommateur (OPC) a obtenu une vingtaine de condamnations. En 2019, il y en a eu 25.

Le 24 septembre dernier, l’OPC a dû obtenir une injonction contre Adrian Gindu, forçant ce dernier à cesser le commerce de voitures usagées tant qu’il n’obtiendra pas un permis de l’OPC. S’il désobéit, c’est la prison.

M. Gindu ne se contentait pas de vendre sans permis. Il trafiquait aussi les odomètres.

« Pour être concurrentiel et faire un profit, un faux particulier n’a pas le choix de faire de la fausse représentation, explique Georges Iny, directeur de l’Association de protection des automobilistes (APA). Ils trafiquent les odomètres, mentent sur la condition du véhicule, surtout s’il a été accidenté. »

Difficile de poursuivre un faux particulier : son commerce n’a ni permis ni pignon sur rue. Et il fonctionne souvent avec des prête-noms.

Pire, un grand nombre sont acoquinés avec des commerçants qui leur refilent des véhicules qu’ils ne veulent pas revendre, souvent immatriculés au nom de l’ancien propriétaire.

« Ni le marchand ni le faux particulier ne sont alors impliqués officiellement dans la transaction : c’est très ratoureux », ajoute M. Iny.

Pas du tout fiables

« Il n’est pas rare que les véhicules offerts par de faux particuliers représentent une très mauvaise occasion d’affaires, commente Charles Tanguay, porte-parole de l’OPC. Ils ont souvent été accidentés, même plusieurs fois, et reconstruits avec des pièces volées, leur odomètre n’est pas fiable, même pour des marques de luxe », souligne-t-il.

Comment reconnaître un faux particulier ? S’il ne vous donne pas rendez-vous à son domicile et que le véhicule n’est pas à son nom, ça part mal.

N’hésitez pas à faire inspecter le véhicule avant de l’acheter. Faites affaire avec le Service d’inspection mobile de l’APA (514 890-5000 • bit.ly/3 jFgN8 A) ou un garage certifié par la CAA Québec (1 877 626-0310 • bit.ly/3 mt9 YbK), c’est un investissement intéressant pour environ 120 $ à 220 $.

Vous pourrez alors négocier le prix en conséquence de l’état du véhicule.

CONSEILS

? Prenez votre temps et magasinez avant d’acheter un véhicule usagé. Déterminez précisément vos besoins, faites un essai routier, posez des questions (nombre de propriétaires précédents ou d’accidents, type d’entretien).

? Pour connaître la juste valeur d’un véhicule usagé, demandez conseil auprès de l’APA (514 272-5555 • apa.ca) ou de CAA-Québec (1 800 686-9243 • caaquebec.com). Consultez canadianredbook.com et canadianblackbook.com/fr.

? Googlez le nom du vendeur. Si plus d’un véhicule apparaît dans les résultats ou s’il veut vous vendre dans un stationnement de centre d’achats, méfiez-vous.

? Faites sortir l’historique du véhicule auprès de la SAAQ ou d’un service privé : 1 800 361-7620 • bit.ly/3gnM9je (prévoir un délai de quelques jours avec la SAAQ).

? Vérifiez si le véhicule est libre de dettes auprès du Registre des droits personnels et réels immobiliers : 1 800 465-4949 • rdprm.gouv.qc.ca

? Infos et lectures de l’OPC :

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