Élections municipales 2021: Émilie Thuillier a encore des choses à accomplir

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Publié sur le site web du Journal des Voisins, 4 mai 2021

On peut lire l’article ici.

Émilie Thuillier se représente au prochain scrutin municipal du 6 novembre parce qu’elle a encore des choses à accomplir à la mairie d’Ahuntsic-Cartierville.

« On a de nombreux accomplissements depuis trois ans, a déclaré la mairesse dans une entrevue à Journaldesvoisins.com il y a quelques jours. On a aussi commencé plusieurs projets importants pour l’avenir de l’arrondissement, comme le Plan stratégique de développement durable, qui va jusqu’en 2025. On a encore beaucoup de pain sur la planche. C’est pour cela que j’aimerais obtenir un nouveau mandat, si les militants de Projet Montréal et, ultimement, les citoyens daignent me faire encore confiance. »

Mme Thuillier cite le marché public, un projet débattu depuis une décennie et qui a pris son envol sous son administration.

« Nous avons fait des études de partenariats et consulté la population, dit-elle. On a travaillé très fort, mais le résultat est là : chaque samedi, on a un marché en plein air sur Basile-Routhier, et le dimanche devant l’église Notre-Dame-des-Anges, à Cartierville. Pour réaliser de tels projets, ça prend des élus avec une vision. »

La mairesse cite sans détour les pistes cyclables sur Prieur et Sauriol, un projet controversé.

« Certains n’aiment pas ces pistes, mais je leur demande d’aller y faire un tour le matin, dit-elle. J’en ai encore des frissons de voir tous ces enfants et leurs parents qui vont désormais à l’école à pied ou à vélo. Parce que c’est désormais possible, sécuritaire. Plein de gens viennent sans cesse me dire que ce projet a changé leur vie et amélioré leur environnement. »

Émilie Thuillier affirme qu’elle fait de la politique avant tout parce que l’humanité traverse une crise climatique et environnementale, et qu’il faut poser des gestes au quotidien, directement dans nos quartiers.

« Personnellement, je marche, je pédale, je fais mon épicerie dans un commerce zéro déchet, je composte avec mon bac brun; ces gestes sont importants, mais on arrive souvent à une limite sur le plan personnel, dit-elle. Il faut que les autorités municipales posent aussi des gestes qui ont des impacts. »

Anti-voiture?

Est-elle anti-voiture? Car c’est une critique souvent entendue envers les élus de Projet Montréal.

« Absolument pas, répond-elle. Les voitures vont continuer à rouler dans nos rues, on ne veut pas que tout le monde se mette au vélo. Mais on pense aux enfants, aux personnes âgées ou handicapées, et aux gens ordinaires : nous sommes rendus dans une ère de mobilité durable. Il faut donc repenser la hiérarchie des modes de transport et faire davantage de place aux transports actifs et collectifs. »

Mme Thuillier mentionne qu’elle ne prêche pas dans le désert : tout un débat se tient en permanence sur les réseaux sociaux et dans la rue, sur les meilleurs moyens d’accommoder les citoyens et l’environnement du point de vue du transport. Quelles sont les meilleures rues pour implanter des axes cyclables? Y a-t-il d’autres modèles que le Réseau Express Vélo (REV)? Quelles interventions favoriseront les piétons, les cyclistes, les autos en favorisant la fluidité?

« Les meilleurs projets sont réfléchis par la société civile, la fonction publique et les élus, reprend-elle. Par exemple, ça fait 40 ans qu’on cherche un moyen d’améliorer la sécurité sur Gouin, dans le secteur des Marcellines. Aucune équipe politique n’a réussi. Nous, on a tenu des consultations publiques et soumis un projet qui couvre tout le monde : piétons, vélos, voitures. Et qui va grandement améliorer la qualité de vie. »

Populations vulnérables

La mairesse ajoute que les populations urbaines vulnérables, les gens à faibles revenus, les personnes âgées ou handicapées sont souvent forcés à adopter l’automobile comme moyen de transport, parce que l’offre de transports actifs ou en commun ne colle pas à leurs besoins.

« La première décision de la mairesse Valérie Plante fut d’acheter 300 autobus, dit-elle. C’est transformateur. Quand nous avons été élus, il n’y avait que deux axes cyclables (nord-sud et est-ouest) traversant notre arrondissement. On s’est mis à la tâche sachant que ça allait améliorer grandement la vie de quartier. Plusieurs études démontrent que, partout dans le monde, là où vous implantez des axes cyclables, le commerce va mieux. Car le milieu de vie devient plus agréable et sécuritaire. »

Pourquoi fait-elle de la politique?

« Parce que j’ai une vision de l’avenir de notre arrondissement et que je veux poursuivre ce qu’on a commencé, dit-elle. Je sais que beaucoup de citoyens partagent cette vision, mais pas tout le monde. La politique, ce n’est jamais facile. Mais c’est passionnant. Chaque matin, j’ai hâte d’aller travailler! J’ai une belle équipe. Nos candidats sont solides. Ils feront une différence, j’en suis convaincue. »

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