Élections municipales 2021: Nathalie Goulet veut travailler dans la continuité
Publié sur le site web du Journal des Voisins, 19 mai 2021
La conseillère d’Ahuntsic Nathalie Goulet sollicite un nouveau mandat, car elle veut poursuivre ce qu’elle a entrepris depuis quatre ans.
« Un mandat, c’est court en politique municipale; pour imprimer de réels changements, changer le rythme de l’administration municipale, on droit travailler à long terme, explique Nathalie Goulet. J’adore mon boulot comme conseillère et je veux m’inscrire dans la continuité, si les militants de Projet Montréal et la population daignent m’accorder leur confiance. »
Avant de succéder à Émilie Thuillier il y a trois ans au poste de conseillère d’Ahuntsic, Mme Goulet était très engagée dans le milieu communautaire. Elle était DG du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), où elle a beaucoup travaillé au dossier de l’équité salariale pour les travailleuses non syndiquées.
« Depuis que j’ai été élue, notre administration a piloté un programme clair : créer des milieux de vie à échelle humaine, améliorer nos quartiers coin de rue par coin de rue, saillie de trottoir par saillie de trottoir. Les gens savent où on s’en va. Et on entend continuer à les consulter, car les projets que nous menons sont réalisés avec des fonds publics. »
Mme Goulet ajoute que sous Projet Montréal, l’arrondissement a connu des changements structurels en profondeur, et que les citoyens en ressentent désormais les effets. L’apaisement de la circulation dans les rues locales en est l’exemple le plus éclatant.
« Tout le monde m’en parlait durant la dernière campagne électorale, et c’est encore un sujet de préoccupation, dit-elle. Les gens se mobilisent toujours sur cette question. On a abaissé à 30 km/h la vitesse permise dans les rues résidentielles : ça a conscientisé un grand nombre de personnes. »
Elle reconnaît qu’il y a beaucoup de circulation de transit dans l’arrondissement, où aboutissent quatre ponts (cinq en tenant compte de l’autoroute 13, à la limite ouest de l’arrondissement) sur lesquels circulent les centaines de milliers de véhicules provenant de Laval et des banlieues de la Rive-Nord et des Laurentides.
« Dans ce contexte, on travaille pour apaiser chaque rue, mais ça prend une vision par secteur, dit-elle. J’attends justement une analyse du territoire s’étendant de Meilleur au pont Viau. On va y appliquer, en fonction des attentes de la population, le cocktail habituel de mesures : saillies de trottoirs, renversement de sens uniques, dos d’âne, voies cyclables… »
Dès qu’il faut refaire certaines artères, l’arrondissement implante systématiquement des saillies. Ainsi qu’aux intersections les plus dangereuses. Il y a désormais 170 saillies dans Ahuntsic-Cartierville, et elles seront toutes verdies, ce qui apaise davantage le trafic motorisé.
Mme Goulet cite le programme de l’arrondissement concernant les environs des écoles, appliqué depuis deux ans.
« On a implanté diverses mesures et 14 saillies autour de (l’école) François-de-Laval, la plus grande école primaire de la CSDM avec 1000 élèves, dit-elle. Mes trois enfants sont allés à l’école Saint-André-Apôtre, et ont traversé chaque jour (le boulevard) Henri-Bourassa, où les brigadiers ont fort à faire. L’annexe Tolhurst complique aussi la situation. On a prévu beaucoup de mesures d’apaisement autour de ces établissements scolaires. On travaille sur quatre écoles par année dans l’arrondissement. Et on aimerait implanter un programme similaire autour des résidences pour personnes âgées. »
Consulter, consulter, consulter
Le travail d’une conseillère de ville, c’est d’écouter les doléances citoyennes.
« On étudie toutes leurs demandes, dit-elle, et on en reçoit beaucoup! Prenez le verdissement, qui préoccupe énormément les citoyens. On a une belle canopée, mais nous avons beaucoup souffert de l’agrile du frêne. On veut planter davantage, notamment dans les espaces verts. Et on veut mieux protéger les berges. »
Mme Goulet est très fière de la rénovation du parc Nicolas-Viel et de la réfection, sur trois ans, du parc Ahuntsic, après une très large consultation publique. Elle cite aussi les transformations des parcs Marcellin-Wilson et Zotique-Racicot.
« On a fait des investissements majeurs dans nos parcs, mais on prend le temps de consulter les citoyens avant et après la rédaction des plans d’aménagement, dit-elle C’est la façon de faire de Projet Montréal : ça nous assure d’être collés aux besoins de la population. »
Ce qui permet, selon elle, de mieux couvrir certains besoins. Elle donne l’exemple de l’aire de jeux pour personnes handicapées au parc Ahuntsic. Ou la deuxième édition du budget participatif de l’arrondissement. Sans oublier les marchés publics sur Basile-Routhier et devant l’église Notre-Dame-des-Anges, à Cartierville :
« Ça répond à un besoin, dit-elle. Les gens m’en parlaient beaucoup. Nos études ont confirmé que la formule actuelle, d’un marché saisonnier en plein air, répond aux besoins. »
Henri-Bourassa
Mme Goulet reconnaît que la transformation prochaine du boulevard Henri-Bourassa, entre Saint-Laurent et l’Acadie, représente un défi majeur. Même si ce projet relève de la Ville-centre et que le Réseau Express Vélo (REV) doit y être implanté, elle compte s’y impliquer à fond.
« Il y a de nouveaux développements immobiliers et le cégep Bois-de-Boulogne dans ce secteur, dit-elle. Il faut avoir davantage d’espace pour les transports actifs et collectifs. »
Est-elle contre la voiture?
« Non, mais il faut juste mieux partager les voies publiques entre les différents modes de transport, analyse-t-elle. Si on n’offre pas d’option crédible de transports actifs ou collectifs, les gens vont naturellement se rabattre sur la voiture. Quand on réaménage la voie publique, les gens adoptent naturellement les nouvelles infrastructures. Les fonds publics ne doivent pas juste favoriser le tout-à-l’auto : on doit penser en fonction de la sécurité et de la qualité de vie locale. On ne peut plus se contenter de peinturer des chevrons sur la chaussée. Il faut de nouvelles infrastructures qui protègent réellement les gens. »
Nathalie Goulet confie qu’elle n’est pas une cycliste « utilitaire », qui pédale pour aller au bureau ou au centre-ville. Mais avec les nouvelles infrastructures cyclables, ça risque de changer.
« Pour moi, la sécurité, ça n’a pas de prix », ajoute-t-elle.
Dans cette optique, elle veut mousser la réflexion sur la transformation éventuelle du boulevard Gouin, à l’ouest de Saint-Laurent.
« Il y a beaucoup de circulation, notamment en provenance du pont Viau, dit-elle. Gouin n’est plus une promenade : c’est devenu une voie de transit dont l’aménagement est complètement mésadapté aux besoins. La piste cyclable n’est pas idéale. Et les résidents se sont mobilisés pour qu’il y ait du changement. Je vais certainement travailler là-dessus. »