Sor­tir de la crise et re­gar­der en avant

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Pu­blié dans le site web du Ré­seau Men­to­rat, 30 juin 2021

On peut lire l’ar­ticle ici.

Au mo­ment d’écrire ces lignes, le dé­con­fi­ne­ment se dé­rou­lait en mode grand D. Qu’est-ce que ça si­gni­fie pour le Ré­seau Men­to­rat?

Charles Si­rois, pré­sident du conseil d’ad­mi­nis­tra­tion, et Pierre Du­ha­mel, di­rec­teur gé­né­ral, y vont de leur ana­lyse.

Charles Si­rois : Le flou se dis­sipe pro­gres­si­ve­ment, mais on ne peut pas s’em­pê­cher, comme en­tre­pre­neur, de ré­flé­chir sur l’at­ti­tude à adop­ter pour pas­ser au tra­vers. En gé­né­ral, cette crise illustre par­fai­te­ment la per­ti­nence du men­to­rat : quelle at­ti­tude adop­ter face à une ère nou­velle, in­édite. Au­jour­d’hui, on en est rendu à ceci : com­ment abor­der la sor­tie de crise? Quels se­ront les sa­cri­fices pour toutes les par­ties pre­nantes dans la so­ciété?

Pierre Du­ha­mel : De­puis un an, j’ai sou­vent en­tendu qu’à cause de la pan­dé­mie, on al­lait perdre des en­tre­prises. Moi, ce qui m’im­porte, c’est qu’il ne faut pas perdre nos en­tre­pre­neurs.

Tout le monde, dans l’éco­sys­tème en­tre­pre­neu­rial, se sou­cie des en­tre­prises. Nous, notre prio­rité, ce sont les en­tre­pre­neurs. On doit s’as­su­rer de main­te­nir vi­brante la fibre en­tre­pre­neu­riale, peu im­porte le contexte. C’est pour cela que nous sommes si for­te­ment im­pli­qués dans l’In­dice en­tre­pre­neu­rial qué­bé­cois. Parce que nous me­su­rons l’état de la culture en­tre­pre­neu­riale. Dans une crise comme celle-là, on s’est rendu compte à quel point les en­tre­pre­neurs sont im­por­tants, que l’éco­no­mie est au cœur de nos vies. Et que si les en­tre­pre­neurs vont mal, la so­ciété val mal dans son en­semble.

On a éga­le­ment dé­cou­vert que la culture en­tre­pre­neu­riale ne s’est ja­mais aussi bien por­tée! Le mé­tier d’en­tre­pre­neur a une aura ex­tra­or­di­naire, sur­tout chez les jeunes, pour qui c’est dé­sor­mais le mé­tier de choix.

Contrai­re­ment aux gé­né­ra­tions pré­cé­dentes, les jeunes ont ap­pris à res­pec­ter les gens qui prennent des risques pour réa­li­ser ce qu’ils aiment dans la vie.

CS : Ces der­nières an­nées, le Ré­seau Men­to­rat a fait des pas de géant pour se re­dé­fi­nir, se re­po­si­tion­ner, amé­lio­rer son offre de ser­vice, sa no­to­riété, ses opé­ra­tions, as­su­rer sa pé­ren­nité. Avec cette crise, on est par­tis pra­ti­que­ment de zéro avec le nu­mé­rique. Nous avons re­fait la gou­ver­nance, les opé­ra­tions, la for­ma­tion de nos men­tors, et le risque fi­nan­cier est moindre qu’il y a cinq ans. Notre or­ga­ni­sa­tion est beau­coup plus so­lide sur ce plan, car nous avons di­ver­si­fié et so­li­di­fié nos sources de re­ve­nus. Tout ça, c’est der­rière nous. Dé­sor­mais, on re­garde en avant.

La réa­lité, c’est que le Ré­seau Men­to­rat re­pose sur trois pi­liers : une com­bi­nai­son ef­fi­cace d’échanges vir­tuels et pré­sen­tiels, notre Ren­dez-vous an­nuel et l’In­dice en­tre­pre­neu­rial.

PD : Par contre, il sub­siste un dé­fi­cit de no­to­riété. Nous de­vons être en­core plus pré­sents et plus ac­tifs sur le ter­rain.

En cette sor­tie de crise, on a fait la preuve que notre ré­seau est plus per­ti­nent que ja­mais. Mais nous avons en­core du tra­vail à faire pour amé­lio­rer la re­con­nais­sance de notre marque. Beau­coup d’en­tre­pre­neurs ne savent pas qu’on existe. Nous de­vons aussi re­cru­ter da­van­tage de men­tors, qu’ils soient tou­jours mieux for­més. Il faut se don­ner plus d’en­ver­gure sur tous les plans. Et ça passe tant par une ap­proche géo­gra­phique que sec­to­rielle. Nos per­cées du côté de l’agroa­li­men­taire, des bio­techs et de l’éco­no­mie so­ciale nous per­mettent déjà d’at­ti­rer da­van­tage d’en­tre­pre­neurs, men­tors comme men­to­rés. On ne manque pas de tra­vail, mais l’ave­nir s’an­nonce très beau.

CS : Nous avons au­jour­d’hui les moyens de nos am­bi­tions : nous dis­po­sons des ca­pa­ci­tés hu­maines, ma­té­rielles et fi­nan­cières. Nos men­tors sont dé­sor­mais à l’aise avec les ou­tils tech­no­lo­giques. En fait, le re­tour à la nor­male ne si­gni­fie pas l’aban­don com­plet du vir­tuel. Ça va res­ter dans la so­ciété. Au Ré­seau Men­to­rat, on va conti­nuer à se ser­vir de ces ou­tils pour aug­men­ter notre ca­pa­cité à re­cru­ter et à ser­vir nos men­to­rés et nos men­tors.

Plus nous se­rons en me­sure de dé­mon­trer l’énorme gra­ti­fi­ca­tion de celles et ceux qui ont vécu une ex­pé­rience men­to­rale, que ce soit comme men­tor ou men­toré, plus nous al­lons at­ti­rer de gens dans notre ré­seau.

PD : On ne peut pas faire de men­to­rat sans men­tors. Le re­cru­te­ment, c’est fon­da­men­tal et prio­ri­taire pour nous. On n’aura ja­mais as­sez de men­tors…

 

Un ar­ticle si­gné Sté­phane Des­jar­dins.

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