Assurer adéquatement son chalet
Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 26 octobre 2022
L’usage d’un chalet influencera grandement la couverture et le coût d’assurance.
• À lire aussi: Assurances : comment bien protéger sa résidence ?
Quand et combien de temps passez-vous à votre chalet ? Le louez-vous ? Ces informations sont loin d’être des détails pour un assureur, et peuvent faire une énorme différence quant aux couvertures, limitations et primes d’assurance.
En fait, si vous fréquentez votre chalet toutes les fins de semaine, même en hiver, ou si vous y résidez plusieurs semaines ou mois d’affilée, et si votre chalet respecte les normes de construction, vous pouvez même acheter une assurance habitation de propriétaire occupant, comme s’il s’agissait de votre résidence principale.
Par contre, si vous désertez votre chalet durant de longues périodes, comme en hiver, vous ne pourrez souscrire à une protection de type « tous risques ».
Assurance saisonnière
Vous n’obtiendrez qu’une assurance saisonnière, qui protégera votre chalet contre les incendies, la grêle, la foudre, les vents violents, mais pas contre le vol, le vandalisme, les dommages par l’eau ou par les animaux sauvages.
Certains assureurs acceptent, par contre, de couvrir le vol si vous achetez un avenant en conséquence (ajout au contrat principal).
On transporte ou entrepose également souvent des biens de grande valeur à son chalet : informatique (surtout si on y télétravaille), matériel de plein air, de chasse et pêche, etc.
Si ces biens ont été transportés à partir de votre résidence principale et qu’ils sont volés ou endommagés, on doit faire une réclamation en vertu du contrat d’assurance habitation de la résidence principale. Si ces biens sont rattachés au chalet, la réclamation se fera en vertu de l’assurance du chalet. Par contre, l’assurance du chalet risque de comporter des limitations quant aux valeurs assurées, qui seront moindres que pour une résidence principale.
Louer son chalet
Certaines municipalités interdisent la location à court terme (une fin de semaine, moins d’un mois ou Airbnb).
Un assureur, lui, va faire une distinction entre un chalet qu’on loue deux ou trois semaines par année, et un autre qui sert à engranger des revenus.
Dans ce dernier cas, il peut refuser de vous assurer, ou vous offrir un contrat spécifique qui tient compte du risque d’avoir des locataires. Vous paierez certainement plus cher.
Mieux vaut appeler son assureur pour éviter les mauvaises surprises. Précisons aussi que, selon le Bureau d’assurance du Canada, les assureurs « permettent » de louer un chalet pour une période de 30 jours par année, consécutifs ou non.
CONSEILS
- Un assureur peut refuser de couvrir votre chalet si vous n’occupez les lieux que quelques semaines par année, si le chemin pour se rendre au chalet n’est pas carrossable à l’année ou s’il est un… shack.
- Vous réaliserez des économies si votre assureur couvre votre maison principale et votre chalet, ainsi que votre véhicule.
- Vous louez votre chalet ? Vos locataires sont couverts par l’assurance responsabilité civile de leur propre contrat d’assurance habitation s’ils causent un sinistre qui endommage votre chalet (inondation, incendie, blessure). Demandez une copie de la police habitation de vos locataires.
- Certains assureurs acceptent de couvrir plus avantageusement un chalet si un voisin ou un proche inspecte la propriété chaque semaine, même si vous êtes absent pour une longue période.