Pu­blié sur le site web du Jour­nal des Voi­sins, 21 août 2023

On peut lire l’ar­ticle ici.

Quelles langues parlent les ré­si­dents d’Ahunt­sic-Car­tier­ville? Prin­ci­pa­le­ment le fran­çais (à la mai­son et au tra­vail), mais aussi l’an­glais et des langues non of­fi­cielles: sur­tout l’arabe puis l’es­pa­gnol et l’ita­lien. 

Le re­cen­se­ment de la po­pu­la­tion 2016 de Sta­tis­tique Ca­nada dis­tingue la pre­mière langue ap­prise dans l’en­fance (langue ma­ter­nelle), la langue par­lée le plus sou­vent à la mai­son (qui n’est pas né­ces­sai­re­ment la même que la pre­mière langue ap­prise), la connais­sance des deux langues of­fi­cielles du Ca­nada (si on peut te­nir une conver­sa­tion en fran­çais, en an­glais ou les deux) et la langue uti­li­sée au tra­vail.

La Ville de Mont­réal a re­pris les don­nées du re­cen­se­ment pour pro­duire des pro­fils so­cio­dé­mo­gra­phiques pour cha­cun de ses ar­ron­dis­se­ments.

La langue ma­ter­nelle (pre­mière à avoir été ap­prise dans l’en­fance) 

L’ar­ron­dis­se­ment d’Ahunt­sic-Car­tier­ville compte 134 240 ha­bi­tants, mais le re­cen­se­ment de 2016 concer­nant les langues se base sur une po­pu­la­tion de 131 125 ré­pon­dants. Parmi ceux-ci, 66 625 ont le fran­çais comme pre­mière langue ap­prise dans l’en­fance, ce qui si­gni­fie qu’en­vi­ron la moi­tié des ha­bi­tants d’Ahunt­sic-Car­tier­ville a le fran­çais comme langue ma­ter­nelle.

Par ailleurs, 51 090 per­sonnes ont pour langue ma­ter­nelle une autre langue que le fran­çais et l’an­glais, dont 14 310 ont d’abord ap­pris l’arabe dans leur en­fance. Suivent l’ita­lien (5450 per­sonnes), l’es­pa­gnol (4975), le grec (3395), les langues créoles (3140) et l’ar­mé­nien (2880). L’an­glais est la langue ma­ter­nelle de 6490 per­sonnes.

La langue par­lée à la mai­son

Dans notre ar­ron­dis­se­ment, 89 % des ré­si­dents ne parlent qu’une seule langue à la mai­son (116 725 per­sonnes), prin­ci­pa­le­ment le fran­çais. Fait à sou­li­gner: 11 % des gens parlent deux langues à la mai­son, une ma­jo­rité uti­li­sant le fran­çais et une autre langue autre que l’an­glais (langue non of­fi­cielle).

Ré­ponses uniques (ne parlent qu’une seule langue à la mai­son)

Source: Pro­fil so­cio­dé­mo­gra­phique, Ar­ron­dis­se­ment d’Ahunt­sic-Car­tier­ville, re­cen­se­ment 2016, Sta­tis­tique Ca­nada

Ré­ponses mul­tiples (parlent plus d’une langue)

Source: Pro­fil so­cio­dé­mo­gra­phique, Ar­ron­dis­se­ment d’Ahunt­sic-Car­tier­ville, re­cen­se­ment 2016, Sta­tis­tique Ca­nada

En com­pa­rai­son avec la langue ma­ter­nelle d’abord ap­prise dans l’en­fance (voir plus haut), les nombres dif­fèrent pour ce qui est des langues les plus sou­vent par­lées à la mai­son: l’an­glais (11 755), l’arabe (7595), l’es­pa­gnol (3230), l’ita­lien (2510), l’ar­mé­nien (2375), le grec (1995), les langues chi­noises (1435) et créoles (1130). Ces chiffres ne sur­pren­dront pas les ré­si­dents d’Ahunt­sic-Car­tier­ville, ha­bi­tués à en­tendre de nom­breuses langues dans l’ar­ron­dis­se­ment.

Connais­sance des langues of­fi­cielles par la po­pu­la­tion d’Ahunt­sic-Car­tier­ville

Une ma­jo­rité (56 %) des ha­bi­tants de l’ar­ron­dis­se­ment peut en­tre­te­nir une conver­sa­tion dans les deux langues of­fi­cielles (en fran­çais et en an­glais). Par ailleurs, près de neuf ci­toyens sur dix uti­lisent le fran­çais au tra­vail.

Source: Pro­fil so­cio­dé­mo­gra­phique, Ar­ron­dis­se­ment d’Ahunt­sic-Car­tier­ville, re­cen­se­ment 2016, Sta­tis­tique Ca­nada

À l’échelle qué­bé­coise, 81 % des gens ont le fran­çais comme langue d’usage à la mai­son, se­lon l’Ins­ti­tut na­tio­nal de santé pu­blique du Qué­bec (INSPQ). L’Ins­ti­tut de la sta­tis­tique du Qué­bec pu­blie qu’en 2021, 87,8 % des gens qui parlent le plus sou­vent le fran­çais chez eux dans la ré­gion mé­tro­po­li­taine de re­cen­se­ment de Mont­réal ne parle au­cune autre langue à la mai­son. 

En­fin, les ques­tions de langue et d’im­mi­gra­tion sont évi­dem­ment liées. Des or­ga­nismes com­mu­nau­taires ba­sés dans l’ar­ron­dis­se­ment, par exemple Concer­ta­tion Femme, offrent des cours de fran­ci­sa­tion dont la po­pu­la­rité ne se dé­ment pas.