12 conseils pour réussir ses rénovations

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Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 23 septembre 2023

On peut lire l’article ici.

Plusieurs en profitent pour ajouter des travaux et des finis imprévus. C’est le meilleur moyen de vous ruiner.

C’est connu, les rénovations, c’est stressant ! Le meilleur moyen de passer au travers se résume en un mot : planifier.

• À lire aussi: Faut-il engager un inspecteur en bâtiment pour toutes les étapes de la rénovation?

Le pire ennemi d’une personne qui s’engage dans des rénovations, c’est le phénomène du « tant qu’à… ». Plusieurs en profitent pour ajouter des travaux et des finis imprévus. C’est le meilleur moyen de vous ruiner. Et de compliquer les relations avec votre entrepreneur.

Voici 12 conseils clés pour ne pas trop souffrir de votre chantier de rénovations.

1. Savoir ce qu’on veut : Que cherchez-vous à accomplir ? Établissez des objectifs clairs : améliorer la qualité de vie, revendre, ajouter de l’espace, avoir un foyer plus fonctionnel, créer une maison bigénérationnelle, améliorer le rangement, l’éclairage, l’isolation… Vous devez ensuite faire une liste détaillée (incontournables et options) de ce que comprendront vos rénovations. Cherchez de l’inspiration dans les magazines ou sur Instagram. Vous pourrez éliminer certaines options ou certains matériaux à l’étape du budget.

2. Budgéter : Fixez-vous un budget total comprenant toutes les étapes, options, matériaux, finis et concepts, jusque dans les moindres détails. Utilisez Excel. Choisissez vos matériaux en écumant les centres de rénovations et les boutiques de décoration. Les meilleurs ou les plus résistants ne sont pas nécessairement les plus chers. Devrez-vous engager un spécialiste (architecte, ingénieur, décorateur) pour lui confier une partie de la surveillance des travaux ? Certains aspects coûteux sont sous-estimés, comme de refaire le paysagement ou se conformer aux exigences des assureurs ou du code du bâtiment. Accordez-vous une marge (financée) pour imprévus de 10 % à 20 %.

3. Financement : Faites-vous appel à une marge de crédit hypothécaire, un prêt, une subvention, votre épargne, la carte de crédit ? Chaque mode de financement a un coût différent. Chose certaine : les frais d’intérêt font souvent exploser le coût d’un chantier. Il est préférable de repousser les travaux pour épargner (avec son compte CELI) et négocier un financement à un taux plus avantageux.

4. L’aspect temporel : Combien de temps allez-vous habiter à cet endroit après les travaux ? Si vous rénovez pour revendre, vous misez sur le tape-à-l’œil au meilleur coût possible. Si vous prévoyez passer 10 ans ou plus après le chantier, achetez les matériaux qui vous plaisent. Inutile de penser à la revente : dans 10 ans, votre cuisine ou votre salle de bain seront passées de mode. Faites-vous plaisir… à la hauteur de vos moyens.

5. Le marché : L’immobilier, c’est avant tout un marché. Informez-vous sur le prix de revente des maisons similaires dans votre quartier. Si vous entamez un chantier de 500 000 $, mais que les maisons se revendent 700 000 $ autour de vous, vous perdrez de l’argent en cas de revente imprévue. Vous pouvez toujours prendre le risque d’attendre que les valeurs grimpent suffisamment avant de revendre, mais ça peut prendre des années.

6. Étendre les travaux : Certains rénovent d’un coup pour éviter le stress à répétition ou parce qu’ils en ont les moyens. D’autres préfèrent rénover par étapes pour payer comptant ou respecter leur capacité financière. Il faut donc y aller par priorités annuelles ou bisannuelles : garantir l’étanchéité de l’enveloppe (toit, murs, ouvertures, fondations) pour éviter les ennuis et… les réclamations d’assurance ; refaire cuisine et salles de bain ; ajouter une aile. Vous planifiez chaque étape d’un coup, car des travaux futurs ont un impact sur les premiers.

7. Respecter les lois : Visitez le service d’urbanisme de votre municipalité ou arrondissement. Chaque quartier a ses contraintes, ses lois, ses règlements. On pourrait exiger des plans certifiés par un architecte, un ingénieur ou un arpenteur, ce qui ajoute des délais ou force des modifications. Attendez-vous à fournir des plans et des esquisses et… à attendre, car les villes sont affectées par la crise de la main-d’œuvre. N’oubliez pas de contacter votre assureur.

8. Choisir son entrepreneur : Il faut demander au moins trois soumissions à partir de votre liste de travaux. Chaque étape doit être chiffrée (pour éliminer les options jugées trop chères). L’entrepreneur doit indiquer ce qui est de sa responsabilité ou de la vôtre. Posez des questions, demandez des références de clients, interrogez votre entourage.

9. Vérifiez : Toute rénovation doit être encadrée par un contrat, indiquant : travaux en détail, montants, étapes détaillées, échéances, inclusions et exclusions, paiements, taxes, garanties, gestion des déchets, etc. Une clause de sortie sans pénalité est de mise. Le contrat indique les numéros de licence de la Régie du bâtiment du Québec et la police d’assurance responsabilité civile de l’entrepreneur. Utilisez l’outil « Se renseigner sur un commerçant » de l’Office de la protection du consommateur: opc.gouv.qc.ca/se-renseigner.

10. Être présent : Visitez votre chantier si possible tous les jours. Multipliez les questions et les photos. Rénovations = imprévus et surprises. Vous aurez à prendre des décisions en cours de route, qui changeront peut-être la nature et le coût de certains travaux. Engagez un inspecteur en bâtiment qui visitera le chantier deux ou trois fois pour s’assurer de la qualité.

11. Survivre : C’est difficile de vivre dans la poussière et le bruit, en compagnie des travailleurs de la construction. Déménager est coûteux, mais souvent nécessaire, à moins d’habiter chez belle-maman. Pour les chantiers majeurs, on évite accidents et délais en entreposant meubles et possessions dans un mini-entrepôt.

12. Ayez de l’ordre : Créez un registre pour y inscrire chaque étape complétée et les reçus. Payez toujours avec chèque, carte de crédit ou Interac pour obtenir une trace. Si votre chantier est en partie subventionné, les gouvernements exigeront une copie de vos reçus. Numérisez et conservez tous vos documents sur votre nuage. Avant d’effectuer le dernier versement, on effectue des vérifications finales en présence de l’entrepreneur.

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