Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, 11 décembre 2013

On peut lire l’article ici.

Pour que votre cybermagasinage de Noël ne se termine pas dans les larmes, il faut faire preuve de gros bon sens. Voici quelques trucs qui vous transformeront en consommateur web expert.

Truc no1 : Qui est ce marchand?

Quand on pénètre dans un magasin, on sait généralement à qui on a affaire. Sur le web, c’est plus complexe. Le marchand peut être basé aux États-Unis, la marchandise expédiée de Chine, le serveur situé en Malaisie et la solution de paiement en Irlande. « Il faut s’assurer de la notoriété de l’entreprise avec qui on fait affaires. Avec des marchands connus, comme Amazon, Simons ou Future Shop, on n’aura pas de problèmes », avance Abdelouahab Mekki Berrada, professeur de marketing de l’Université de Sherbrooke et spécialiste du commerce électronique.

Truc no 2 : Faites votre enquête

Le prof Berrada suggère de s’abstenir d’acheter si on ne connaît pas la marque. Ou au moins faire une recherche Google. Certains mots-clés révéleront pas mal de choses, comme le nom du commerce, celui de ses produits ou marques vedette, les mots « review », « critiques », « plaintes », « expérience » ou « mauvaise expérience », « erreurs », etc. Les commentaires des consommateurs sont parfois très révélateurs. Certains ont même fondé des sites web aux noms évocateurs, comme « Futureshopsucks.com ».

Autre conseil : allez sur le site de l’Office de la protection du consommateur du Québec (www.opc.gouv.qc.ca), sous l’onglet « Section pour les consommateurs »; choisissez le menu « Se renseigner sur un commerçant ». Y figurent le nombre de plaintes par commerçant, celles réglées ou non et leur nature (annulation, pratique commerciale, garanties, qualité du service, etc.). Et si le commerçant a un permis de l’Office.

Truc no 3 : Est-il sérieux?

Le site web du commerçant est-il professionnel? Est-ce facile d’y naviguer de manière intuitive? Y a-t-il assez d’informations pertinentes (le choix et les catégories de produits)? Peut-on cliquer sur un produit pour avoir des détails, des photos agrandies ou zoom, des images 360 degrés, une vidéo, des commentaires acheteurs… Il faut aussi que le site affiche le prix, les taxes et le tarif précis de livraison. Ce dernier est important, car une livraison rapide ou un gros objet feront exploser la facture, ce qui peut remettre l’achat en question.

« Si le site prend trop de temps à se télécharger, si la transaction ne peut se conclure, si le design n’a pas l’air professionnel, s’il y a trop d’informations et on ne sait plus où cliquer, il faut se méfier », reprend M. Berrada.

Truc no 4 : Pas de trouble pour payer

Vous avez mis votre produit dans le panier, vous sollicitez un récapitulatif, vous passez à la caisse. Si le site vous demande votre NAS ou des infos réellement personnelles, méfiez-vous. Une carte de crédit, une date d’expiration, les trois chiffres derrière la carte et une adresse de livraison devraient suffire pour payer.

Truc no 5 : Détectez l’environnement sécurisé

Quand vous êtes rendus au paiement, surveillez la barre d’adresse de votre fureteur : si l’adresse commence par « https », ça indique qu’il y a encryptage des données transactionnelles. Si le navigateur affiche un petit cadenas, c’est que la transaction est sécurisée.

Bon magasinage!

Nos conseils

• Évitez de faire vos achats un 22 décembre. Dans une même ville, allouez cinq jours ouvrables à la poste ou au livreur de colis.

• Consultez le site web de Postes Canada (http://bit.ly/19ePo6i) pour les dates limites d’envoi pour Noël selon votre situation géographique.

• Imprimez votre transaction (ou sauvez-la sous format PDF) avant de fermer votre fureteur ou de passer à la page suivante

• Imprimez votre reçu envoyé par courriel (ou sauvez-le en PDF)

• Utilisez PayPal si c’est offert, car PayPal gère vos informations sensibles dans un site dédié et pas celui du commerçant

• Utilisez une carte de crédit dédiée uniquement aux achats en ligne et maintenez sa limite à 1000$; refusez systématiquement les offres d’augmentation de limite de la carte

• Consultez le solde de vos cartes de crédit chaque semaine par Internet pour détecter des transactions que vous n’auriez pas réalisées

• Lisez les politiques de garantie et de retour des marchandises sur le site du commerçant avant d’acheter en ligne, même en petits caractères

• Privilégiez les entreprises canadiennes, les marques reconnues et, surtout, les commerçants établis au Québec (qui sont couverts par la Loi sur la protection du consommateur)