Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, Section Dans vos poches, 12 juin 2014

On peut lire l’article ici.

Vous revenez d’Europe, des États-Unis ou de la Riviera Maya. Surprise : votre facture de sans-fil est dans les trois chiffres. Voici quelques trucs pour la faire baisser lors du prochain voyage.

Vous pouvez toujours laisser votre appareil à la maison quand vous partez en vacances! Mais si votre iPhone ou votre Galaxy représente une extension de votre corps, le plus sûr, c’est de mettre votre appareil en mode « avion ». C’est même obligatoire durant le vol. Gardez-le sous ce mode jusqu’au retour à la maison : vous pourrez prendre des photos, jouer à des jeux, utiliser le réveil-matin… Mais oubliez les appels, les courriels, les services de localisation, le bluetooth, le GPS, la navigation sur le web, Instagram ou les textos.

Autre option : désactivez les « données à l’étranger », ce qui permet d’enrayer les surcharges liées à la navigation sur le web. Vous pouvez aussi limiter votre navigation aux bornes wi-fi seulement en désactivant les options intitulées « données cellulaires », « réseaux de données », « données à l’étranger » ou « données en itinérance ». Surveillez l’icône du wi-fi sur l’écran de votre téléphone (un point surmonté de trois demi-lunes).

Sinon, optez pour un forfait affiché au site de votre compagnie de sans-fil. Mais vous aurez peut-être un meilleur prix avec le centre d’appel.

Nouvelle carte SIM

La meilleure option, c’est de changer la carte SIM de votre téléphone. Tous les téléphones portables ou tablettes numériques qui utilisent les réseaux cellulaires ont une carte SIM. C’est une puce qui identifie l’appareil et son utilisateur, et stocke certaines données.

En arrivant dans le pays que vous visitez, vous passez à la boutique d’une compagnie locale de service sans fil (par exemple Orange, Bouygues, SFR, Free Mobile, Vodaphone, T-Mobile, Deutsche Telecom en Europe; AT&T, Verizon, Sprint, Roam Mobility aux États-Unis; America Movil au Mexique; NTT DoCoMo au Japon; China Mobile ou China Unicom) et vous changez la carte SIM de votre appareil pour une carte temporaire. En 30 secondes, vous avez l’équivalent d’un numéro local. Et vous bénéficiez de tous les avantages des forfaits offerts dans ce pays, comme des interurbains et textos ou la navigation à coût ridicule ou souvent gratuite. L’économie peut aller jusqu’à 80% comparé aux forfaits québécois d’itinérance.

On parle ici de forfaits de 15 à 20 euros pour texter et téléphoner de façon illimitée partout dans le monde à partir de la France. Ou de 50$ aux États-Unis. Souvent avec 500 Mo de données mobiles. Mais personne ne pourra vous joindre à votre numéro actuel…

Il faudra aussi « déverrouiller » votre appareil avant de partir, surtout s’il est financé par votre compagnie de sans fil, à la boutique de cette dernière. Elle ne peut refuser, sauf si votre appareil est financé depuis moins de 90 jours, mais exigera des frais d’environ 50$. Si votre cellulaire est remboursé, certaines compagnies acceptent un déverrouillage gratuit, non sans que vous ayez rouspété… Vous pouvez aussi déverrouiller votre appareil chez une boutique spécialisée, mais vous perdez sa garantie. Méfiez-vous de tels services en ligne : plusieurs sont des arnaques.

Nos conseils :

• Vérifiez si votre appareil est compatible avec le réseau étranger de votre choix avant de partir

• Gardez votre carte SIM originale dans un endroit sûr pour ne pas perdre vos données (et pour la réinstaller au retour)

• Utilisez les services iChat, GoogleTalk ou Skype pour faire des appels à coût minime (surtout par le wifi)

• Privilégiez une application GPS qui contourne le web (CoPilot, Sygic, Navigon)

• Certaines applications (Onavo) compriment vos données (et vos frais)

• N’hésitez jamais à contester une facture trop salée