Comment choisir son conseiller financier

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conseillerPublié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 18 décembre 2014

On peut lire l’article ici.

Un lecteur demande des conseils pour choisir son courtier. Le principe vaut pour n’importe quel intermédiaire (courtier de plein exercice, planificateur financier, conseiller en sécurité financière, représentant en épargne collective, etc.) : vérifiez, questionnez!

Sylvain Théberge, directeur des relations médias à l’Autorité des marchés financiers (AMF), suggère avant tout de vérifier auprès de l’Autorité si le conseiller est inscrit au registre. On le fait par téléphone (1-877-525-0337) ou par Internet : www.lautorité.qc.ca (cliquez sur la pastille « registre »).

De plus, le conseiller a-t-il des antécédents disciplinaires? Contactez la Chambre de la sécurité financière pour le savoir: 1-800-361-2225 ou http://bit.ly/1FMSiLC. Pour confirmer si un Planificateur financier a bel et bien le titre, allez voir le registre de l’Institut québécois de planification financière : 1-800-640-4050 ou www.iqpf.org/public/repertoire.fr.html.

Plusieurs conseillers disent qu’il faut que ça clique avec le client pour que la confiance s’installe. Par exemple, si le conseiller est inconfortable, paternaliste, si son langage est opaque ou technique, allez voir ailleurs.

Le conseiller doit aussi être patient : « Il prendra le temps de répondre à toutes vos questions, expliquera ses recommandations, cherchera à établir clairement vos objectifs avant de passer aux produits financiers et aux placements », ajoute Sylvain Théberge, qui suggère aussi de demander au conseiller si son profil de clientèle s’apparente aux vôtre, question d’apparenter vos besoins.

La réglementation oblige un conseiller à établir votre profil d’investisseur avant de passer aux choses sérieuses. Quelle est votre tolérance au risque, vos objectifs de placement à court, moyen ou long terme, votre situation personnelle et familiale, votre plan de retraite, les études de vos enfants? Il vous demandera aussi des documents : avantages sociaux (assurance collective, régime de retraite), polices d’assurance vie, invalidité, habitation, testaments, mandats, placements actuels, dettes, déclarations de revenu… Une foule de détails influenceront ses recommandations.

N’hésitez pas à lui poser des questions sur sa formation, comment il se démarque de ses concurrents, comment il est rémunéré et quels sont les frais reliés aux divers services et placements qu’il vous proposera, de même que leur rendement depuis plusieurs années. Comment pouvez-vous le contacter normalement ou en cas d’urgence (courriel, téléphone, secrétaire)?

Selon moi, un conseiller qui ne prend pas la peine de discuter au moins une fois par année avec ses clients n’est pas très bon.

Faut-il privilégier un conseiller rattaché à une grande institution financière ou un indépendant? « Il n’y a aucune différence. Certains se sentent rassurés avec les premiers, d’autres apprécient le service plus personnalisé des seconds. Un indépendant se bat tous les jours pour maintenir sa clientèle; il n’a pas le droit à l’erreur », soutient Sylvain Théberge. Tout le monde répond aux mêmes normes et les plaintes ou dossiers pilotés par l’AMF se rattachent aussi bien à des conseillers indépendants qu’à des institutionnels.

Nos conseils :

Listez vos projets spéciaux avant et à la retraite (grands voyages, achat de propriété, études des enfants, etc.) avant de rencontrer un conseiller.

Établissez une date approximative de retraite et un objectif de placement.

Faites votre budget pour savoir combien vous pouvez canaliser vers l’épargne.

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