Déneiger son entrée sans tracas
Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 28 septembre 2016
On peut lire l’article ici.
L’hiver arrive! Comment négocier avec son déneigeur?
Début février 2015, un important déneigeur dans l’est de Montréal ferme brutalement. Et l’hiver vient juste de commencer!
La plupart avaient payé ses services à l’avance. Erreur!
Mon déneigeur offre à ses nouveaux clients de payer avec un seul chèque postdaté À LA FIN de la saison (avril 2016). «Je m’efforce d’établir une relation de confiance», affirme-t-il. Avec ses clients établis, il exige un paiement de 50 % à la signature du contrat et le solde par chèque postdaté, toujours en avril.
C’est pratiquement une norme dans l’industrie: le client ne perd pas tout son argent si son fournisseur disparaît avant la fin de la saison. Certains déneigeurs acceptent les paiements par carte de crédit, ce qui permet la rétrofacturation en cas de litige ou de fermeture.
Normalement, un déneigeur va s’exécuter dès qu’une tempête dépasse les trois pouces (cinq centimètres). Certaines municipalités le précisent dans un règlement, qui oblige souvent les déneigeurs à se procurer un permis. Car la disposition de la neige est parfois une source de conflit, la municipalité ne tolérant pas nécessairement les dépôts dans la rue, à toutes les occasions.
Lors des grosses tempêtes, un déneigeur va passer un premier coup de pelle avant sept heures, pour vous permettre de partir pour le travail sans tracas. Il repassera plus tard pour la finition. À éviter: la neige soufflée. Le calcium peut affecter votre paysagement et l’opération peut endommager votre immeuble.
Combien ça coûte?
On parle d’environ 450 $ à 900 $, selon l’endroit. Plus vous vous éloignez du centre-ville, plus votre entrée est grande, plus c’est cher. La facture augmente parfois s’il y a une forte pente (ce qui exige certains équipements), si vous demandez un déneigement (manuel) de votre escalier, etc.
Si le déneigeur vous a téléphoné pour solliciter ses services ou un renouvellement de contrat, c’est considéré comme une vente itinérante. Vous avez le droit de tout annuler jusqu’à dix jours après la réception du contrat signé. Si vous l’appelez vous-même, ce n’est plus de la vente itinérante. La Loi de la protection du consommateur exige un permis de l’Office de la protection du consommateur (OPC) en cas de vente itinérante, qui prévoit un cautionnement (utile, en cas de rupture de contrat).
Le contrat écrit, incontournable, comprend les coordonnées complètes du fournisseur et du client, le numéro de permis de l’OPC, la description détaillée de l’offre, les modalités de paiement, le total de la facture et les taxes. Il est suggéré de décrire les heures où la neige sera enlevée, car certains détestent se faire réveiller au beau milieu de la nuit!
Plusieurs déneigeurs sont aussi des entrepreneurs en construction. Ils détiennent alors une licence de la Régie du bâtiment du Québec (www.rbq.gouv.qc.ca), qui prévoit aussi un cautionnement.
CONSEILS
- Consultez l’OPC (www.opc.gouv.qc.ca ou 1 888 OPC-ALLO) pour vérifier si le fournisseur fait l’objet de plaintes ou de poursuites.
- Interrogez vos voisins, surtout s’ils font affaire avec des fournisseurs différents.
- Votre déneigeur détient-il une assurance responsabilité? Demandez-lui.