La fête, c’est du sérieux!

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Publié sur le site web du Réseau M, 3 juillet 2018

On peut lire l’article ici.

Alexandre Goupil s’est lancé en affaires pour faire la fête!

«Nouwee propose des accessoires de fêtes et d’événements, pour que les moments que nos clients passent avec leurs proches soient magiques et mémorables», explique l’entrepreneur de Lachute.

Ce dernier est arrivé dans le monde des affaires par hasard : «Foncièrement, j’ai toujours voulu être en affaires, mais j’hésitais, dit-il. Puis, un ami très proche est décédé dans un accident de voiture. Du jour au lendemain, une amitié qui remontait au secondaire s’est arrêtée. Imaginez : on avait discuté la veille de l’accident! Ça m’a marqué profondément. Je m’étais dit que je ne revivrais plus jamais de bons moments avec lui. J’ai réalisé que c’était important de les vivre, ces bons moments, surtout avec nos proches.»

Alexandre Goupil travaillait alors comme consultant en marketing auprès d’entreprises : «J’étais malheureux. Je ne me voyais pas à long terme dans ce domaine. Avec le décès de mon ami, j’ai eu l’inspiration de créer mon entreprise : je me suis dit qu’avec les bons produits, on pouvait organiser des événements qui touchent davantage les gens… C’était en 2013.»

Il prend alors l’avion pour la Thaïlande, visiter un salon de l’industrie de la fête. Il revient avec sa mission d’entreprise en tête. Il crée rapidement quelques produits et lance son site Internet.

En 2016, il se présente à l’émission Les Dragons et séduit Daniele Henkel et Serge Beauchemin. «J’avais des produits et un excellent concept, mais pas de clients, dit-il. Ils m’ont dit qu’ils allaient me donner un coup de main pour bien positionner l’entreprise. Depuis, les affaires vont très, très bien.»

De la croissance

Le chiffre d’affaires de Nouwee double chaque année. Au départ, l’entreprise proposait trois produits. Aujourd’hui, elle en a une cinquantaine. La clientèle est familiale, essentiellement tournée vers des fêtes pour enfants. «On offre des solutions de prêt-à-fêter, des activités, de la nourriture et de la décoration. Outre notre site web, nous avons près de 200 points de vente à la grandeur du pays, ainsi qu’en Suisse.»

«Le commerce en ligne est très important pour nous, reprend-il. Comme nous axons notre offre autour de thématiques, comme les chasses au trésor pour pirates, il est plus facile de vendre des ensembles de prêt-à-fêter en ligne qu’en boutique, car le nombre d’invités varie à chaque événement.»

Nouwee compte cinq employés. Alexandre Goupil entend lancer ses propres boutiques à la grandeur du pays, en commençant par le Québec. En 2017, il a participé à une mission du Réseau M en France. Il y a développé de précieux contacts : «La fête y est vue différemment qu’en Amérique du Nord, révèle-t-il. Les gens fêtent davantage à l’extérieur, car les résidences sont petites. Ils préféreront louer une salle. La mission m’a permis d’en apprendre beaucoup en développement de produits et en logistique.»

Retombée inattendue de cette mission, Alexandre Goupil s’est tellement bien entendu avec un autre participant de la Mission France, Olivier Roy, que ce dernier s’est associé avec lui! Ce dernier dirige Baboon, une PME qui offre des jeux expérientiels grandeur nature (par exemple, le billardfoot, un billard géant où l’on joue avec un ballon de soccer). Il est devenu directeur général de Nouwee. «Il s’occupe de la planification stratégique, moi de la vision.»

Précieux mentorat

Olivier Roy est un habitué du monde des affaires. Il s’est associé avec trois de ses cousins. Être seul à la barre, c’est autre chose que d’avoir un associé. Avant d’être partenaires, Olivier et Alexandre ont donc subi des tests de personnalité et de valeurs. «Il y a toujours plusieurs aspects auxquels on ne pense pas avant de s’associer», confie Alexandre Goupil.

«C’est la même chose avec la famille, poursuit-il. Ton entreprise, c’est ton bébé. En affaires, tu as de la drive. Tu ne veux pas qu’on te mette des bâtons dans les roues. Tu passes tellement de temps dans ton entreprise que c’est facile de négliger tes proches. Mais ta famille, c’est l’autre entreprise qui a de l’importance dans ta vie. Ça a rapidement fait surface dans les discussions que j’ai menées avec mon mentor. D’autant plus que mon entreprise vise justement les familles!»

Pour Alexandre Goupil, le mentorat permet d’aborder de front des questions fondamentales, de pousser plus loin certaines réflexions : «C’est précieux, car ton mentor a vécu les mêmes défis. Il a du recul. Il permet de mettre en perspective, de ne pas faire les mêmes erreurs que lui, de songer à un plan B. Un mentor permet à un entrepreneur de remettre ses choix en question, afin qu’il assume pleinement ses décisions. On ne sent pas de jugement de la part d’un mentor, c’est très important.»

Alexandre Goupil s’est envolé dernièrement pour la Chine, pour y tester des nouveaux produits et dénicher des fournisseurs. Ainsi que pour trouver des investisseurs potentiels. «Je ne veux pas me limiter au Québec, dit-il. On n’est pas nés pour un petit pain.»

 

Une collaboration de Stéphane Desjardins.

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