Attention aux gyms de coin de rue qui font des affaires sans permis

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Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 15 février 2019

On peut lire l’article ici.

C’est un classique : des tas de gens abandonnent leur gym après quelques semaines d’efforts, malgré leur résolution du jour de l’An. Mais souvent, c’est le gym qui les abandonne !

Les centres de conditionnement physique se retrouvent souvent devant le juge au Québec. Plusieurs ont fermé sans rembourser leurs clients. Je ne parle pas des grosses bannières, mais de celui du coin.

Ainsi, depuis 2016, une cinquantaine ont été poursuivis et condamnés en vertu de la Loi sur la protection du consommateur. Certains se lancent en affaires sans permis de l’Office de la protection du consommateur (OPC), ce qui est illégal.

D’autres annoncent un prix mensuel, mais pas le coût total de l’abonnement, exigent le paiement complet au lieu de plusieurs versements, ne remboursent pas (ou pas dans les délais prescrits) les clients qui abandonnent avant la fin, « oublient » d’indiquer la durée de l’abonnement… Certains se font condamner et récidivent !

Contrat annuel

La loi précise qu’un contrat signé avec un centre de conditionnement physique ne doit pas excéder un an.

En 2016, l’OPC avait mis la population en garde contre certains gyms qui avaient vendu des abonnements « à vie » ! Évidemment, le gym percevait une forte somme, mettons 1000 $… et fermait ses portes au bout de quelques mois.

Ce que dit la Loi

Un abonnement d’un an varie de 150 $ à 700 $, selon la fréquence, la disponibilité et le type de service offert.

Toujours selon la loi, le paiement doit se faire en deux versements ou plus, le premier au début de l’abonnement et le deuxième à la moitié.

Le gym ne peut percevoir aucun versement avant que le consommateur n’ait commencé à fréquenter les lieux. Et il peut résilier sans frais ni pénalité son abonnement s’il n’a pas commencé à lever de la fonte. Il peut même le résilier s’il n’a utilisé que le dixième de son abonnement…

Pourquoi un gym doit-il détenir un permis de l’OPC ? Parce qu’il doit verser un cautionnement de 20 000 $ qui permet justement de protéger les clients en cas de fermeture. Un tel cautionnement démontre que le commerce est administré avec sérieux. Étant donné le grand nombre de fermetures ces dernières années, il est passé de 15 000 $ à 20 000 $.

Signalons que plusieurs gyms condamnés pour n’avoir eu aucun permis ont régularisé leur situation et payé le cautionnement.

CONSEILS

  • Gardez une copie de votre contrat et de vos preuves de paiement.
  • Si vous avez payé un abonnement et que le gym ferme au bout de quelques semaines, s’il a son permis de l’OPC, vous pouvez recevoir une indemnité couvrant la période après la fermeture.
  • On s’informe ici : opc.gouv.qc.ca/consommateur/indemnisation
  • Certaines cartes de crédit acceptent la rétrofacturation en cas de conflit ou de fermeture d’un gym (surtout si la transaction a été réalisée au téléphone ou en ligne) : communiquez avec l’émetteur ou l’OPC pour avoir des précisions.
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