Publié dans le magazine Virage, de la FADOQ, 18 novembre 2022
Alors que l’hiver s’installe, voici trois activités originales à pratiquer, peu importe l’âge ou le niveau de témérité.
La luge alpine : plaisir garanti
Dès que je me suis assis sur la luge en bois, mon sourire n’a plus jamais quitté mon visage. C’est ce qu’on vit quand on pratique la luge alpine au Massif de Charlevoix.
Vous avez le choix : ou vous montez en raquettes jusqu’au sommet de la montagne à Liguori, ou vous le faites en cat ski, une autoneige qui vous mènera confortablement jusqu’à un site dantesque. À cet endroit, la vue à 360 degrés sur les montagnes environnantes (la région est tout de même classée réserve de la biosphère de l’UNESCO) et le fleuve fera votre journée. Et elle vient juste de commencer !
Pour ma part, j’ai adoré la petite marche en raquettes de 90 minutes dans un sentier qui serpente à travers les flancs de la montagne. Le degré de difficulté n’est pas trop élevé, sauf près du sommet, où ça grimpe pas mal. Il faut donc un minimum de forme. Mais de circuler dans les sous-bois enneigés en haute altitude n’est pas commun…
Une fois en haut, après les habituelles consignes de sécurité, on vous prie d’y aller. Un ou deux petits essais sur quelques mètres de pente douce me confirment que la luge est un objet capricieux, mais qui se contrôle sans trop de problèmes. On maîtrise rapidement la direction et la vitesse… qui peut surprendre.
Le reste, vous le conterez à vos petits-enfants. Car vous dévalez la montagne sur une piste de 7,5 km spécialement aménagée pour votre plaisir. Comme pour le ski, les points de vue sur le fleuve se multiplient, toujours aussi spectaculaires. Chacun y va à son rythme. J’ai vu des septuagénaires dépasser allègrement, comme s’ils évoluaient sur le circuit Gilles-Villeneuve, des quarantenaires frileux.
À mi-chemin, on s’arrête pour un chocolat chaud qu’on déguste en admirant les paysages démesurés. Dans la télécabine, au retour, on a l’impression d’être retombé en enfance. Il faut réserver et l’expérience dure entre deux et trois heures. On peut même faire de la luge nocturne. Pour les 10 ans et plus. Raquettes fournies (1 877 536-2774)
Les mystères de la nuit, en raquettes
Les arbres qui craquent dans le froid, la grande tranquillité, le mystère insondable des forêts d’hiver : sortir raquettes aux pieds à la noirceur est une expérience inoubliable.
Plusieurs endroits proposent de telles sorties, en groupe ou solo. Certaines sont gratuites, d’autres payantes. Voici des suggestions :
- Le Parc régional Val-David-Val-Morin (819 322-2834) plante des flambeaux le long de certains sentiers plusieurs fois durant l’hiver. Vous marchez jusqu’à un relais où vous attend un chocolat chaud bien mérité.
- Du côté de la Sépaq, seuls les parcs nationaux d’Aiguebelle, en Abitibi, du Bic, dans le Bas-Saint-Laurent, et de Mont-Mégantic, en Estrie, offrent la raquette aux flambeaux (sous réserve des consignes de santé publique en vigueur). L’activité s’accompagne de chocolat chaud et de guimauves. Vous apportez vos raquettes. Réservation recommandée (1 800 665-6527 • sepaq.com (section « Quoi faire »)).
- Au cœur de la métropole, Les amis de la Montagne vous invitent, les fins de semaine, à fouler la neige du mont Royal en compagnie d’un guide. On s’inscrit en ligne longtemps d’avance ou directement à la Maison Smith (514 843-8240 • lemontroyal.qc.ca).
- Mont-Tremblant offre une aventure au clair de lune sur le Versant Soleil. Vous atteignez le sommet en télécabine et vous marchez sur la neige pendant 5 km vers un refuge où vous attendent une fondue au fromage de gruyère artisanal et une fondue au chocolat (132 $ • 1 888 738-1777 • tremblant.ca).
À savoir : on ne s’habille jamais trop chaudement. Pratiquez le multicouche, quitte à charrier des épaisseurs dans un sac à dos. Privilégiez les bas de laine de mérinos.
Le patinage en pleine forêt : magique !
Oubliez l’aréna ou le rond de patin près du stationnement. Optez pour le patinage en pleine forêt !
C’est une activité particulière, car on se trouve à être davantage à l’abri du vent que sur un lac ou une patinoire conventionnelle. On entend les arbres gémir sous l’effet du froid et du brassage de la canopée par les courants d’air. Si on est chanceux, on peut voir des animaux sauvages, puisque c’est une activité peu bruyante.
J’ai déniché une dizaine de circuits. Plusieurs sont éclairés, souvent de manière spectaculaire, ce qui ajoute au charme. Mais si vous voulez patiner de nuit, apportez votre lampe frontale ou de poche.
Attention, le patinage en forêt se fait habituellement sur de la glace naturelle. Elle est donc sujette aux aléas de Dame nature. Mieux vaut téléphoner avant de partir et s’attendre à une glace loin d’être parfaite. Tous les parcours sont entretenus, la plupart avec une surfaceuse (Zamboni), et offrent des endroits chauffés pour enfiler ses patins. Plusieurs louent et affûtent les patins (certains ne louent que des patins d’adultes ou des stabilisateurs d’apprentissage). Quelques-uns tolèrent les marcheurs en bottes et les chiens en laisse.
Partout, on peut s’asseoir le long du parcours sur des bancs ou des tables de pique-nique, pour admirer la nature et reprendre son souffle. La plupart offrent aussi un réseau de pistes de raquette, avec location, ainsi qu’une cantine avec, évidemment, du chocolat chaud ! Quelques-uns proposent même de l’hébergement sur place.
La saison s’étire normalement de la mi-décembre à la mi-mars. Les tarifs varient d’environ 15 $ à 20 $ par personne. Certains sentiers sont même gratuits !
Pour découvrir dix endroits où s’adonner au patinage en forêt : sports d’hiver – tableau