Dans vos poches: vos premiers pas comme jeune investisseur

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Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 16 mai 2023

On peut lire l’article ici.

Par où commencer quand on veut gérer ses placements par soi-même ? On vous explique.

Les investisseurs néophytes disposent de nombreuses ressources gratuites en ligne pour en apprendre plus et effectuer leurs investissements. Il suffit d’être méthodique.

N’importe quel investisseur aguerri vous confirmera que les marchés financiers sont avant tout une affaire d’émotions pour les investisseurs. Il faut apprendre à les connaître et à les gérer convenablement.

Il faut d’abord établir son profil d’investisseur. Qu’est-ce qu’on veut accomplir avec ses placements : devenir millionnaire à 30 ans, s’acheter une maison ou faire le tour du monde à la retraite ?

Il faut aussi établir son degré de tolérance au risque : êtes-vous du genre à vous réfugier sous votre lit quand les marchés prennent une claque ou, au contraire, à vous acheter de nouvelles actions quand ça va mal en Bourse ? Recherchez-vous le prochain Facebook ou vous aimez les sociétés bien établies qui enregistrent des rendements sans artifice mais réguliers ?

Car plusieurs investisseurs succombent à « l’effet de troupeau » : ils achètent et vendent quand la multitude fait de même. Or, le succès vient souvent quand on fait le contraire !

On ne doit donc pas se laisser influencer par le bruit médiatique ou les réseaux sociaux. On se dote d’objectifs d’épargne clairs et on laisse le temps jouer en notre faveur. Car plus on est jeune, plus on réalise de bons rendements à long terme grâce à la magie des intérêts composés.

Outils de base

L’étape suivante, c’est d’instaurer un virement automatique hebdomadaire ou à chaque paie vers son compte CELI ou REER (ou les deux, si possible).

Même les petits montants peuvent vous enrichir : épargner 50 $ par semaine pendant 20 ans générera un trésor de guerre de 89 335,53 $ (avec un rendement annuel anticipé de 5 %). Un jeune de 18 ans qui verse le maximum annuel autorisé (6000 $, ou 115,38 $ par semaine) à son CELI sera millionnaire à 57 ans.

D’autre part, pour gérer soi-même ses placements, il faut ouvrir un compte chez un courtier à escompte. Plusieurs ont éliminé les frais de transaction, comme Desjardins (Disnat), Banque Nationale Courtage direct et Wealthsimple.

Ensuite, on se dote d’un capital de départ. La plupart des jeunes investisseurs autonomes commencent par 500 $, 1000 $ ou 2000 $.

Se documenter

Warren Buffett, qui est considéré comme le plus grand investisseur vivant, répète qu’il n’investit pas dans les sociétés dont il ne comprend pas le modèle d’affaires, les produits ou les services. Ce conseil vaut de l’or.

Autre clé du succès : on se documente en permanence. On consulte les rapports annuels des sociétés qui attirent notre attention et des sites internet ou des médias spécialisés, comme SEDAR, EDGAR, Investopedia, The Motley Fool, Forbes, Bloomberg et l’Autorité des marchés financiers (AMF)…

On utilise également les tutoriels offerts par les courtiers à escompte. On peut aussi suivre des cours, comme bourstad.ca ou bourse101.com.

Enfin, on répartit son portefeuille intelligemment en appliquant le principe de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. On distingue les différents types de placements (actions, obligations, fonds communs de placement, FNB, fonds de travailleurs…) et on investit en appliquant une répartition géographique et sectorielle pour minimiser le risque.

CONSEILS

  • Les Bourses canadienne et américaine ne représentent qu’une petite part des marchés financiers planétaires. C’est peut-être séduisant d’investir dans les entreprises à la mode, comme Tesla, Alphabet (Google) ou Canopy Growth, ou dans des marques familières comme Metro ou Québecor, mais le monde est vaste. Des sociétés basées ailleurs dans le monde et dont on n’a jamais entendu parler représentent souvent des investissements remarquables.
  • Normalement, au début, on consacre au moins une heure par jour à ses placements. Après quelques mois, on peut allouer son samedi matin, par exemple…
  • On peut aussi apprendre en groupe, avec un club de placement comme l’Actif.net. On bénéficie de conseils de spécialistes et l’effet d’émulation est sans pareil !
  • Lisez mon guide Courtage en ligne, Petit guide de l’investisseur autonome aux Éditions du Journal.
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