Pour les passionnés de la ville

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lancement vélo urbainPublié dans Vélo Urbain, avril 2013, page 10

On peut lire l’article ici.

Éditorial: Pierre Sormany / Photo: Maxime Juneau

Stéphane Desjardins, rédacteur en chef, et Pierre Sormany, éditeur, au lancement du magazine Vélo Urbain 

J’aime beaucoup me balader à vélo dans la région de Québec; emprunter le Corridor des cheminots qui permet de traverser la ville d’est en ouest dans un couloir de verdure; la promenade Samuel-De Champlain, cette merveille le long du fleuve; ou la piste plus urbaine qui suit la rivière Saint-Charles et le Vieux-Port. Ou traverser du côté de Lévis pour longer les anses du grand fleuve avec vue sur le cap Diamant. Ce sont parmi les plus belles voies cyclables du Québec. 

Mais j’ai aussi eu à pédaler à Québec par affaires. Me rendre de l’Université Laval au quartier Duberger-Les Saules, à peine quatre kilomètres plus bas. Autrefois, on pouvait le faire par la route du Vallon, transformée récemment en tranchée autoroutière. Il faut désormais faire un détour de plusieurs kilomètres pour contourner l’infranchissable autoroute Charest. 

Le problème, c’est que la ville de Québec a compris l’importance du cyclisme de plaisance, mais n’a jamais saisi que le vélo est d’abord et avant tout le plus simple, le plus pratique et le plus agréable des moyens de transport urbain. 

Montréal l’a compris et a misé depuis quelques décennies sur un réseau de pistes cyclables aussi fonctionnel que sûr… sauf en hiver, alors qu’on condamne toutes les pistes à l’extérieur du centre-ville, dont l’important axe nord-sud, épine dorsale de la circulation de transit. Comme si le vélo perdait son droit de cité avec les premiers flocons. On l’a vu lors des tempêtes de décembre: des automobilistes se sont impatientés parce que certains hurluberlus s’obstinaient à pédaler dans les rues enneigées. Les médias en ont fait matière à débats. 

Mais pourquoi faudrait-il investir dans une coquille de tôle rutilante qui brûle le pétrole pour avoir le droit de circuler sur la chaussée? Les cyclistes urbains ne sont pas des marginaux, des maniaques de l’activité physique ou des écolos finis. Ce sont des gens qui ont compris que le deux-roues est la meilleure manière de se déplacer en ville. C’est plus rapide qu’à pied (et souvent plus qu’en auto, du reste), moins suffo­quant en été à cause du déplacement d’air, et moins froid en hiver à cause de l’énergie qu’on dépense à pédaler. Et on peut mieux voir la ville, découvrir ses ruelles, ses points de vue, son architecture. 

C’est de ça que traitera ce nouveau magazine produit par Vélo Québec Éditions, que vous découvrez aujourd’hui. Il y sera question de vélo, bien sûr, surtout ce premier numéro où on vous suggère de l’équipement, où on vous donne des conseils d’achat et de sécurité. On y traitera aussi des enjeux qui concernent les utilisateurs du vélo, pour lesquels Vélo Québec milite depuis tant d’années. Mais il y sera aussi question de la ville, de ses secrets à découvrir, de plaisir et de sens prati­que, de mode et de culture. Un magazine gratuit, pour permettre à tous les urbains qui aiment explorer leur ville à vitesse vélo de partager leur plai­sir. Comme le fait, en pages 8 et 9, la photographe Anne Williams, du blogue Montréal Cycle Chic. Comme nous le ferons aussi en personne, à l’occasion  de  nos « 5 à 7 Vélo Urbain », à compter de la fin mai (pour en savoir plus, suivez-nous sur vurbain.com et surFacebook).

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